Conakry : Accusé de viol, l’artiste Marcus témoigne…

CONAKRY-Le célèbre rappeur guinéen Abdoul Aziz Bangoura dit Marcus accusé de viol et séquestration par Fatoumata Diaraye Barry a comparu ce lundi 19 juin 2017 au tribunal de première instance de Dixinn. D’entrée, l’artiste à la voix sublime très adulé par la couche juvénile a nié les faits. Son accusatrice persiste et signe qu’elle a bel et bien été violée.
« Diaraye m'a appelé pour me dire qu'elle a rêvé de mon numéro. Elle m'a demandé comment je m'appelle. Je lui ai dit que mon nom est Bangaly Bangoura. On parlait souvent. J'ai communiqué avec elle pendant trois mois. Un jour on s'est donné rendez-vous dans un restaurant qui s'appelle Seven-eleven (sis au quartier Kipé). On est resté là-bas jusqu'à 2 heures du matin. On est rentré chez moi. Elle a passé la nuit au salon avec mon cousin et moi je suis resté dans la chambre. Le matin je lui ai donné une somme de vingt mille francs guinéens et mon cousin l'a raccompagné. C'est quelques temps après qu'on m'a convoqué au tribunal auprès du juge d'instruction. J'ai répondu à la convocation en tant que Bangaly Bangoura. On m'a interrogé et je suis rentré. C'est quelques temps après que nous avons appris dans un site que je suis convoqué. On a voulu attaquer le site mais mon avocat m'a dit d'attendre pour une vérification et l'avocat est venu au tribunal et il a trouvé que l'affaire devait être jugée dans deux semaines. J'ai emmené Diaraye chez moi pour la protéger. Cette fille n'est pas de mon genre donc je ne pouvais pas accepter que ces choses se passent ente nous », s’est défendu Marcus devant les juges.
Une version qui contraste avec celle de la plaignante. A la barre, Fatoumata Diaraye persiste et signe qu’elle a bel et bien été violée.
« Ma maman ne m'as pas compris avant de porter plainte contre Koulako. C'est parce qu'elle m'a retrouvé chez lui. C'est quand on est venu au tribunal qu'elle s'est rendue compte que Koulako n'en est pour rien. J'ai connu Marcus sur Facebook. On parlait souvent au téléphone. Il me conseillait souvent. Et un jour, il m'a dit qu'il veut me voir. Il m'a dit de le trouver à Mariador Palace. Je suis venue. C’était à 19 heures. De là-bas, on s'est rendu à Seven eleven. Et après il m'a dit qu'il va me déposer. On est parti chez lui à Kobaya. On a trouvé deux personnes dans la maison. Il est entré dans sa chambre et il m'a dit de le rejoindre là-bas, je lui ai dit que moi je veux rentrer chez moi. Il m'a dit qu’il ne peut pas m'accompagner parce qu'il n'a pas sa voiture. Il m'a dit d’aller prendre un bain. Et il m'a donné une de ses chemises. Après avoir pris mon bain, Il m'a demandé de le rejoindre au lit, je lui ai dit non. Mais il m'a forcé et il m'a violé (…) Je ne pouvais pas crier parce qu’il écoutait de la musique et le volume était élevé, je ne pouvais pas crier. Le lendemain il m'a donné vingt mille pour mon transport. Quand j'ai quitté chez lui, je suis partie chez une de mes copines. Parce que je ne pouvais pas rentrer chez mes parents avec l'état dans lequel je me trouvais. J'ai fait six mois chez ma copine. C'est après ça que mes parents m'ont retrouvé et j'étais enceinte », a témoigné à la barre la jeune Diaraye Barry.
Affaire à suivre…
Thierno Sadou Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 20 juin 2017 13:37Nous vous proposons aussi
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