Tibou Kamara : « Je ne vois plus de raison pour l’opposition de manifester… » (Exclusif)
CONAKRY- Après l’arrêt rendu ce jeudi 15 juin 2017 par la Cour Constitutionnelle, le Ministre d’Etat Conseiller personnel du Président Alpha Condé a livré un message. Tibou Kamara a lancé un appel à l’opposition qui a récemment menacé de reprendre ses manifestations de rue. Exclusif !!!
AFRICAGUINEE.COM : Monsieur Tibou Kamara, la Cour Constitutionnelle a rendu ce jeudi 15 juin 2017 un arrêt sur le nouveau code électoral. Quelle lecture en faites-vous ?
TIBOU KAMARA : C’est une vraie avancée. L’Etat, dans l’examen et l’adoption du code était apparu aux yeux de l’opposition comme un acte de mauvais choix voire des tentatives d’entraver l’accord politique. Que ce code soit adopté aujourd’hui est naturellement une embellie dans la mise en œuvre de cet accord politique.
C’est une ouverture qui éclaircit l’horizon surtout par rapport à la menace récente de reprendre les manifestions par l’opposition, pour essayer justement d’attirer l’attention par rapport à la lenteur sur l’application des accords. Comme je l’ai dit c’st une avancée significative dans l’application de l’accord surtout que le chronogramme est un point d’achoppement qui était supposé attendre l’adoption du code pour être élaboré ; Donc donner plus de visibilité sur l’organisation des communales, puisque c’est lié. Maintenant que le code est adopté, on peut s’attendre à l’étape suivante en prélude à l’organisation des communales qui est d’élaborer un chronogramme comme le souhaite toutes les parties.
Mais il n’y pas que seul point, il y a d’autres qui ne sont pas appliqués selon l’opposition…
Bon ! C’est l’adoption du code qui était d’abord une revendication. Cette affaire a été portée à l’Assemblée, il fallait que la cour constitutionnelle valide pour que le Chef de l’Etat puisse le promulguer afin qu’on ait un nouveau code électoral parce que tant que le code n’est pas adopté on ne pouvait pas parler d’un nouveau code électoral. Maintenant ce qui reste c’est une formalité qui est la promulgation du code pour dire la Guinée s’est dotée d’un code électoral. C’était une revendication majeure de l’opposition dans le dialogue politique et un point essentiel de l’accord. A ce niveau c’est une grande étape qui été franchie.
Maintenant l’autre étape liée à l’adoption du code c’est l’élaboration du chronogramme pour plus de visibilité dans le calendrier des communales. Donc le pas franchi nous rapproche davantage des communales comme l’a souhaité l’opposition.Elle ne cesse de le réclamer pour que cette année ne soit pas une surprise ou en retard dans l’organisation des communales.
Est-ce que selon vous cette opposition devrait surseoir à toute manifestation maintenant que cette étape est franchie ?
Je crois qu’il y a eu une réunion du comité de suivi hier (vendredi 16 juin 2017, Ndlrà, qui avait pour but justement d’identifier les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord, parce que c’était une évaluation qui devrait être faite de l’accord pour voir ce qui a été fait jusqu’à ce jour, ce qui n’a pas été, pourquoi et qu’est qu’on peut faire pour qu’il y’ait des avancées sur les points qui tardent à être mis en œuvre avec bien sûr un calendrier à la clé pour que chacun sente une volonté d’appliquer l’accord . Je pense que si le code est adopté, il est promulgué et que dans le cadre du comité de suivi il y a eu des engagements par rapport aux différents points soulevés par l’opposition qui restaient à mettre en œuvre, je pense qu’il n’y a pas plus de raison de manifester parce que l’opposition manifestait pour exprimer des inquiétudes par rapport à la difficulté d’appliquer l’accord. Maintenant si ces difficultés sont prises en compte je ne vois pas de raisons de manifester.
Entretien réalisé par SOUARE Mamadou Hassimiou
Pour Africaguinee.com
Tél. : (+224) 655 31 11 11
Créé le 18 juin 2017 15:19Nous vous proposons aussi
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