Aissata Béavogui, directrice générale de GAC : « ce que nous apportons à l’économie guinéenne… »
CONAKRY-Le symposium Mines Guinée a ouvert ses portes ce mardi 9 mai 2017 à Conakry. Cet évènement organisé par le Gouvernement guinéen, réunit des experts, chercheurs, professionnel de spécialités diverses couvrant toute la chaine de valeur de l’industrie minières et dérivées. La société minière Guinea Alumina Corporation (GAC) est au cœur de l’évènement. Madame Aissata Béavogui directrice générale de cette entreprise minière s’est confié à notre reporter. Lisez…
Pourquoi GAC participe à ce symposium ?
MADAME AISSATA BEAVOGUI : GAC (Guinea Alumina Corporation) est un grand investisseur en Guinée. On y investi près de cinq milliards de dollars, on contribue à la création de milliers d’emplois directs et indirects. Donc, il est important pour nous d’être présent à un symposium qui met en lumière le monde des Mines. C’est très important pour nous de participer à ce forum pour montrer ce qu’on fait en tant que société pour les populations affectées par notre projet. On est un sponsor majeur de ce symposium.
Ce symposium s’est ouvert avec pour thème : « secteur minier levier de transformation pour l’économie nationale au profit de tous les acteurs ». Selon vous comment cela peut-il être rendu possible ?
Je pense qu’on ne peut pas y arriver seul en tant que société minière. On est obligé de mettre une plateforme de concertation. Beaucoup de sociétés minières comme la nôtre, ont, dans leur convention de base un système de comité de pilotage qui permette d’une part, les sociétés minières, l’Etat et les communautés locales, en vue de pouvoir remontrer leur besoin. A travers cette plateforme, on peut essayer de trouver des solutions à mettre en place pour résoudre toutes les préoccupations des deux parties.
Le Président de la République dans son discours a beaucoup insisté sur la nécessité de protéger l’environnement et de ne pas transporter la bauxite par la route. Pourquoi GAC utilise cette voie ?
Il est important de recadrer le sujet. Dans notre convention de base effectivement, il est dit qu’on doit construire les infrastructures ou renforcer celles qui existent. L’acheminement de notre bauxite se fera par le chemin de fer de Boké qui ne sera prêt qu’en fin 2018 début 2019. Cela ne change pas. 12 millions de tonnes de bauxite passera par le chemin de fer. Maintenant qu’on explique pourquoi on passe par la route nationale. S’il n’y a pas de marché, il n’y a pas de projet, s’il n’y a pas de demande, on ne peut pas fournir. On a lancé un programme de stratégie commerciale pour envoyer des échantillons aux clients, avec qui on veut signer des contrats à long terme. C’est des échantillons de 50.000 tonnes. C’est pour cela en attendant que les infrastructures qu’on est en train de construire finissent, on a décidé de passer par la route pour que quand les infrastructures seront prêtes, les 12 millions de tonnes qui sortiront en 2018 seront déjà achetées. C’est un projet temporaire qui s’étale sur trois ans avec 300.000 tonnes par an jusqu’en 2018.
Est-ce en accord avec le ministère des Mines ?
Ce n’est pas écrit dans la convention. Il a fallu qu’on ait un accord avec le ministère des Mines, on a signé des permis avec le ministère des transports. On ne passe pas sur la route nationale 22 sans avoir le permis. Et c’est avec le ministère des transports qu’on a mis un accord pour la réhabilitation de la route nationale 22 après que nos camions passent dessus. Récemment on a communiqué autour de ça.
Après les problèmes survenus à Boké n’est-ce nécessaire de penser à la contournante ?
On a discuté avec l’Etat qui a déjà une étude de cette contournante qui date de 2011. Donc, nous GAC, on s’est engagé à financer l’étude mise à jour de cette contournante. A partir de là, on va s’engager à travailler avec l’Etat pour trouver une solution par rapport à ça.
Propos recueillis par Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 311 112
Créé le 9 mai 2017 19:13
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