Violences à Conakry : Le Gouvernement annonce une baisse des recettes…

doumbouya

CONAKRY-Les violences enregistrées en février dernier à Conakry engendrent des conséquences négatives sur l’économie. Une baisse des recettes est attendue par le Gouvernement. L’annonce a été faite ce jeudi à Africaguinee.com, par le ministre du budget Mohamed Lamine Doumbouya.


« On a des pertes attendues en recettes à cause des évènements que nous avons connus en février. L’argent n’aime pas les tensions. L’économie sera affectée si on ne garde pas le calme. Si la visibilité est faible et que le risque de tension est élevé, cela ne pousse pas quelqu’un à placer son argent parce qu’il sait qu’il peut le perdre à tout moment. Si nous voulons davantage de création d’emplois, il faudrait que nous puissions résolument garder le calme », a déclaré le ministre Mohamed Lamine Doumbouya, qui a été interrogé par un journaliste de notre rédaction.

Baisse de l’inflation

Un seul ouf de soulagement. Après deux années de récession, note-t-il, l’économie reprend progressivement son envole et l’inflation est en train de baisser.

«Le franc guinéen est relativement stabilisé. Le dollar est en train de baisser par rapport au franc guinéen. L’inflation est stable, l’économie est en train de reprendre progressivement. N’oublions pas aussi que nous sortons de deux années de récession. Le fait que l’économie, a un taux de croissance attendu de 5.2% est une bonne chose cela veut dire que l’économie est en train de retrouver ses différents outils. L’impact de tout cela se fera ressentir par la création d’emplois, mais aussi par l’amélioration du pouvoir d’achat à terme », a déclaré le ministre du Budget.

Son département veut désormais améliorer la traçabilité des fonds affectés aux communautés décentralisées et déconcentrées. Ce jeudi, il a conféré avec des responsables communaux dans ce cadre.

« Nous voulons qu’à chaque fois qu’il y a des subventions qui partent vers les communautés déconcentrées ou décentralisées, que l’opinion publique le sache. Parce que le budget est un bien public. Nous voulons que les gens sachent que l’Etat assume ses responsabilités en transférant une partie des biens publics aux communautés et que les citoyens aient un regard attentif sur leur utilisation. Il faut que ces budgets servent à financer les plans de développement locaux », précise-t-il, indiquant que la Constitution oblige les gouvernants à être transparents dans l’exécution budgétaire.

Dans les villes minières, a-t-il expliqué, il y a des rétrocessions qui sont faites aux communautés, il faudrait également qu’il y ait la transparence sur les fonds rétrocédés aux populations. « Quand les populations autour des mines acceptent d’abriter une société minière et de subir les effets environnementaux liées à ces mines, il est tout à fait logique que ces communautés jouissent d’une partie des bénéfices procurées ou produite par ces mines. Nous voulons de la traçabilité sur tout ce processus », a-t-il promis.

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 10 mars 2017 14:10

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