Donald Trump veut ordonner une interdiction temporaire des réfugiés
Le président américain doit signer à partir de ce mercredi plusieurs décrets limitant l'octroi de visas, l'accueil de réfugiés et l'immigration, selon des médias américains.
«On va le construire ce mur!». Le nouveau président des États-Unis a annoncé sur Twitter la «grosse journée» qui l'attend ce mercredi en matière de «sécurité nationale». Selon plusieurs journaux américains, Donald Trump s'apprête à signer plusieurs décrets limitant l'octroi de visas, l'accueil de réfugiés et engageant la construction du mur qu'il a promis de faire ériger entre son pays et le Mexique. Des décrets qui permettent au président de se passer de l'approbation du Congrès, même si ce dernier peut tenter de renverser cet «executive order» en introduisant une loi pour l'annuler (en risquant toutefois un veto présidentiel).
Un mur à ériger: le président américain doit s'adresser ce mercredi à des employés du ministère de la Sécurité intérieure en charge de l'immigration, et devrait à cette occasion signer le décret engageant la construction du mur et les réparations des barrières qui existent déjà entre les États-Unis et le Mexique, explique CNN. Une promesse phare de sa campagne. L'ordre comprendra également un mandat visant à augmenter de 5000 le personnel des douanes et de la protection des frontières. Il devrait ensuite statuer sur les villes «sanctuaires», dont les élus refusent d'emprisonner les clandestins quand le but est de les expulser. Le président américain a prévu de recevoir son homologue mexicain Enrique Peña Nieto le 31 janvier prochain.
» Interdiction temporaire des réfugiés: Donald Trump pourrait aussi signer avant la fin de la semaine une interdiction temporaire – d'environ quatre mois – d'accès aux États-Unis pour nombre de réfugiés, à l'exception de minorités religieuses fuyant des persécutions.
Interdiction de visas à des ressortissants de sept pays: un autre ordre pourrait empêcher l'émission de visas pour les ressortissants venant de la Syrie, de l'Irak, de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen, pendant une période de 30 jours, le temps qu'une autre procédure soit développée, explique le Washington Post. Le quotidien souligne toutefois que les ressortissants de ces pays sont déjà confrontés à une série d'obstacles pour obtenir un visa américain. Au cours de sa campagne électorale, Donald Trump avait proposé d'interdire temporairement l'entrée des États-Unis aux musulmans: il a ensuite fait machine arrière, assurant qu'il concentrerait les restrictions sur les pays dont les ressortissants pourraient représenter une menace plutôt que sur des individus d'une obédience religieuse particulière.
Reste à savoir comment le ministère de la Sécurité intérieure, qui sera dirigé par l'ancien général John Kelly, pourra appliquer ces mesures.
Figaro.fr
Créé le 25 janvier 2017 17:39Nous vous proposons aussi
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