Grande interview : le récit de la vie du Sergent-Chef Dian Dara Barry, ancien tirailleur…

Sergent-Chef Dian Dara Bailo Barry

LABE- Aujourd’hui âgé de 92 ans, le Sergent-Chef Dian Dara Barry est l’un des rares anciens combattants qui vivent encore. Au terme d’une dizaine d’années au service du drapeau français, le Sergent-Chef Barry est rentré en Guinée, non sans peine. Dans sa case, dans la sous-préfecture de Dara Labé, le Sergent-Chef Dian Dara Barry s’est confié à notre rédaction. C’est un récit plein d’émotions et de révélations. Exclusif !


 

AFRICAGUINEE.COM : Bonjour Sergent-chef Dian Bailo Dara Barry !

SERGENT-CHEF DIAN BAILO DARA BARRY : Bonjour Monsieur Bah !

Comment avez-vous été enrôlé dans l’armée française ?

Pour rappel, pendant la période coloniale, chaque année ou tous les deux ans, la France faisait un recrutement en Afrique précisément dans ses colonies. En Afrique le service militaire était obligatoire pour ceux qui sont aptes pendant trois ans, en France le service était d’un an. Moi j’ai été enrôlé au lendemain de la seconde guerre mondiale, en 1947 si ma mémoire est bonne, j’avais entre 18 et 20 ans. Je rentrais du Sénégal après la récolte de la culture de l’arachide. Quand je suis rentré en Guinée, en 1947 ça coïncidé au recrutement des soldats, même après la seconde guerre mondiale, on a continué à utiliser le terme tirailleurs pour tout africain ayant combattu dans l’armée française.

C’est comme ça que j’ai été recruté avec quelques amis. C’était dans la province de Labé, en ce moment les actuelles communes rurales étaient des cantons. Chaque canton avait un quota de jeunes forts à fournir. L’actuelle sous-préfecture de Dara, canton à l’époque a fourni 6 jeunes dont moi. Chaque district de Dara a fourni un, Dara-centre, Dara Kethioun, Gaya, Kouraba, Fello Bantan, Madina Ndirè. Mais on était 6 à être aptes au service militaire (moi Sergent-chef Dian Dara Barry, Terrenna Barry, un certain Oury Tenin et Kamissa Sow). On nous avait conduit à Labé ville au Tripano près de l’hôpital régional dans le quartier Kouroula, la zone qui abrite le tripano, porte le nom, d’où le secteur Tripano de nos jours. On nous a pesé, le service qui s’en chargeait a dit que nous sommes aptes, il y avait également des compatriotes venus d’autres cantons de la province de Labé.

Dès qu’ils ont fini de nous peser, ils ont annoncé à tous ceux qui étaient aptes qu’ils sont sous contrôle de la France (c’est-à-dire nous sommes sous réquisition, nous ne ferons qu’obéir. C’est contre notre gré que nous avons été recrutés). On n’avait pas le choix, un revenant de la guerre du nom d’Adjudant Tidiane nous avait exhorté de prendre courage, avec l’argument que l’armée n’est pas la fin du monde. Nous avons été conduits à l’actuel bureau des finances (aujourd’hui quartier du centre administratif, en face de la préfecture et l’Agence de la Banque centrale de Labé). Des huttes en paille servaient de caserne à ce niveau. On ne pourrait jamais imaginer que cet endroit allait être un centre administratif comme aujourd’hui, c’était une simple brousse à perte de vue.

On nous a fait porter des vêtements locaux indigo (leppi), ce qui faisait office de tenue pour un premier temps, c’était une période de fin de la seconde guerre mondiale, la France s’en sortait difficilement avec une crise économique qui la frappait fort. Vous retenez l’histoire l’Allemagne avait mis la France dos au mur avec une forte domination, c’est grâce aux secours des uns et des autres que la France s’est relevée. Chaque recrue avait eu deux chemises indigo et deux culottes indigo et une paire de chaussure de fabrication locale aussi appelée ‘’SAMARA’’. Toujours dans l’équipement reçu il y’avait un sac en bandoulière qui contenait une gamelle (récipient pour conserver la nourriture), une cuillère, une fourchette, une gourde pour l’eau.

Et après avoir reçu ce matériel ici à Labé, quelle a été la suite ?

Quelques jours après, nous avons été mis dans des véhicules à consommation de charbon à destination de Mamou, on est difficilement arrivé à Mamou. Il fallait voir ces véhicules qui brulent du charbon avec une chaleur torride rouler à vitesse de caméléon. Même marcher était mieux, parce qu’en 2 heures vous ne pouvez pas faire plus de 10 km. A Mamou nous avons pris le train pour Kindia, où nous avons fais deux mois d’exercice physique et une formation légère, ils nous ont pesé de nouveau, suivi d’une consultation médicale, j’ai été là aussi parmi ceux qui sont retenus pour continuer le service militaire.

Après, on nous a embarqué de nouveau en train pour Kankan, nous avons continué sur Bamako via le fleuve à travers des petits bateaux modernes à l’époque. On n’est pas parti à Kaye, le climat chaud nous était pas favorable, la nourriture aussi n’était pas à notre goût, beaucoup d’entre nous sont tombés malades avec un cas de décès dans l’effectif. C’est suite à ce problème que Dakar a été signalé de notre situation difficile, nous avons été conduits à Dakar, à Thiaroye précisément. Si vous entendez souvent Thiaroye dans l’affaire de tirailleurs, c’est ce quartier qui abrite le camp des tirailleurs, qu’on appelle ‘’LE CAMP DE THIAROYE’’.

Etape du Maroc

Nous n’avons pas duré à Dakar, un bateau qui s’appelle Atroce 2 nous a conduits au Maroc, à Casablanca. Là aussi le voyage n’a pas été facile, bien que c’était la fin de la guerre mais la situation n’était pas complètement calme, des provocations se faisaient sentir à certain niveau entre les territoires. On marquait régulièrement des arrêts pour se rendre compte que tout va bien avant de continuer. Heureusement nous n’avons pas subi d’attaques en mer. Arrivé à Casa on nous attendait. Là, on était très nombreux. Nous avons été répartis dans les régions du Maroc. Moi je suis allé à Marrakech avec un groupe où nous avons fait 3 ans de formation militaire jour et nuit. Pendant ces trois ans nous avons répondu à l’attente des français.

Période de vacances et engagement dans l’armée française

Après les 3 ans de vacances, nous avons eu trois mois de vacances pour retourner dans nos pays d’origine. A la fin des vacances nous sommes repartis à Kindia, là les colons nos ont félicité, remercié pour la réussite des 3 ans de formation. Ils nous ont signifié sur le champ que l’étape enrôlement forcé est terminée. Maintenant si on s’engage en tant que volontaire, nous aurons un droit de prime dans l’armée coloniale. Avec beaucoup de soulagement, nous avons presque tous accepté de continuer. Ils n’ont pas tardé de nous conduire en France (Marseille). Je pense que c’est en 1951 que nous sommes allés en France. A cette époque-là, la guerre faisait rage en Indochine. Certains sont partis avant nous en Indochine, je suis resté avec certains à Marseille, c’était un point où on embarquait du matériel de guerre en direction de l’Indochine, ce sont les militaires qui étaient là qui chargeaient ces effets de guerre. J’ai vécu là pendant trois ans, j’ai bénéficié d’une quatrième année parce que sur ma demande j’ai obtenu les cours de peloton 1 africain. Certains dans les rangs s’opposaient au prolongement de mon séjour en France. Mais j’ai eu le courage d’aller voir le Général à son bureau pour lui expliquer ma volonté.

Le Général s’appelait ‘’Général DELATRES’’. Un lundi matin je tape à la porte de sont bureau, il me reçoit, après les gardes à vous avec toute la discipline militaire possible. Il me dit petit qu’est-ce que tu veux ? Je lui ai dit mon Général, je souhaite aller au peloton 1 africain mais je n’ai pas obtenu gain de cause. Il a pris le téléphone pour joindre le colonel qui s’en occupait. Ce colonel a dit que mon nom ne figurait pas sur la liste, le Général l’a instruit de mettre mon nom en tête. C’est comme ça que je suis parti à Toulon pour faire 7 mois de cours de peloton 1 africain. Je suis revenu à Marseille avec le grade de Caporal, grâce à mes notes j’ai eu l’occasion de faire le peloton 2, j’en sors avec ce grade que je porte aujourd’hui sergent-chef.

Etape de guerre en Indochine et en Algérie

J’ai été désigné pour l’Indochine, dans les années 1954. La guerre était là mais n’était pas si chaude comme au début. Ils ont rappelé le nouveau détachement en Indochine dans lequel je faisais partie pour nous conduire en Algérie où la guerre faisait rage. Ils ont laissé en Indochine les anciens, nous qui ne sommes pas épuisés, nous sommes partis en Algérie. En Algérie la situation était tendue. Je n’avais qu’un an en Indochine et près de 3 ans en Algérie. En tant que combattant de guerre aux cotés de la France, c’est 4 ans juste, mais le service militaire c’est près de 17 ans le tout. Avant on disait que c’est 15 ans. Au Foutah on dit  ‘’ o fermi 15 ans’’, ça veut dire qu’il a fini son service militaire, il est allé à la retraite. Mon premier séjour dans l’armée c’est au Maroc 3 ans, en France 4 ans, Indochine 1 an, Algérie 4 ans  et 4 ans au Sénégal et le temps mis en Guinée le tout avoisine les 17 ans.

Compagnons d’armes tombés sur le champ de bataille

Quand je me couche la nuit, je pense à beaucoup de frères d’armes tombés sur les champs de bataille, des africains. Du côté guinéen je me souviens de Bhoye Dieng qui avait un frère militaire capitaine Dieng  Bhoye Dieng  est mort en Indochine, chef Sounounou Maci de Pita, sergent Benté Bowè de Telimélé, Sergent Moussa keita ou Condé j’ai oublié, Sergent Kaly, caporal Pathé, j’en passe (Il pleure à chaudes larmes, ndlr).

Parlez nous un peu des conditions de vie et de travail à l’époque dans cette armée coloniale…

De ce côté, n’oubliez pas que l’Afrique était sous domination coloniale, il y avait beaucoup de différences en termes de droit dans cette armée entre soldats africains et français. A cette époque-là les français faisaient seulement 18 mois de service militaire, mais nous africains c’est 3 ans. Avec les vêtements ou les tenues, il y avait des vêtements destinés aux blancs et des vêtements destinés aux africains, la différence était perceptible, c’est au dernier moment que cela a changé. Si vous remarquez avec certaines images ou photos, les noirs mettaient des bandes du pied jusqu’au genoux (bande de Montiel), les blancs portaient des chaussures militaires ou ce qu’on appelle Guet.  Même la façon de manger était différente, les blancs avaient une messe où ils mangeaient ou dans un réfectoire, un par assiette ; quant à nous, on partait à la cuisine, un bol pour dix soldats avec juste 10 morceaux de viande, comprenez le calcul un morceau par soldat, soit vous mangez ensemble ou chacun met sa part dans sa gamelle. 

C’est après la guerre que le Général De Gaulle a eu le reflexe de penser à l’effort que l’Afrique a fourni pour son pays. Après la loi cadre nous avons eu le statut de citoyen, certains sous-officiers noirs ont commencé à manger avec des officiers blancs dans les réfectoires, avant la différence était inestimable.

Referendum du 28 septembre 1958 en Guinée

Le referendum de 1958 a coïncidé à un congé pour moi, j’étais en Guinée, c’est ici que j’avais voté. Quand le « NON » a remporté le vote, la France nous a convoqué tous chacun là où il est, je me suis rendu à Kindia. Ils ont mis en place trois bureaux. Le premier bureau c’est pour inscrire ceux qui veulent abandonner l’armée, le deuxième bureau pour ceux qui souhaitent être reversés dans l’armée guinéenne  qui était en phase de création. Il faut dire comme ça, parce qu’officiellement la création de l’armée guinéenne c’est le 1er novembre 1960 et le troisième bureau pour ceux qui souhaitaient rester au sein de l’armée française, là il y avait des conditions, si tu n’es pas bien noté, on te rejette.

J’étais accompagné d’un ami Baldé qui avait sollicité qu’on donne nos noms à l’armée française, je lui ai suggéré qu’on aille à l’armée guinéenne dans l’espoir étant sous-officier lui et moi pourrions être à tête de la nouvelle armée de Guinée. Les officiers et sous-officiers guinéens qui ont fait l’armée française, on pensait avoir la chance d’être devant. Mais il m’a convaincu d’aller dans l’armée française avec l’argument que nous avons déjà passé 12 ans aux cotés de la France pourquoi ne pas continuer pour avoir les 15 ans avec la France. A la sortie de la note de service, on m’a appelé, mais Baldé n’a pas vu son nom, ils lui ont dit que son dossier n’a pas été vu quelque part.

Maintenant il m’a demandé qu’on retourne ensemble dans l’armée guinéenne, je lui ai dit comme la France m’a appelé, il faut que je réponde. C’est comme ça que je suis parti.

Ils m’ont pris avec un certain adjudant Kabirou et un Commandant français qui rentrait en France, nous sommes partis à Conakry. Ils ont mobilisé des sections à Conakry, d’autres sont venus de Bamako, le motif c’était de reprendre tous les objets appartenant à la France pour les sortir du pays, un travail intense à été fait jour et nuit pour charger les affaires dans deux énormes bateaux, tout a été arraché dans les logements des blancs à Conakry. Certains citoyens demandaient ce qui n’étaient bon à rien, mais le simple fait de demander, un blanc qui était là mettait de l’essence pour bruler. Certains objets on donnait à d’autres citoyens si les blancs sont un peu loin de nous. Ces objets ont été déversés presque tous à ciel ouvert quelque part à Dakar. Pas dans un magasin, ça ne pouvait pas rester dans un magasin. Nous aussi on est parti à Dakar, comme le Sénégal n’était pas encore indépendant, ils nous ont mis avec les sénégalais dans l’armée coloniale en quelque sorte.

Côté salaire ou rémunération

Au début le salaire était insignifiant, un sous-officier percevait aux environs 200 FF (francs français), ça nous coutait rien. Vers la fin ils ont augmenté jusqu’à 400 et 500 FF. Ce que je vous dis là c’est à la porte de l’indépendance en Afrique, à Dakar on nous avait dit qu’on peut se naturaliser français afin de bénéficier de l’égalité.

Ils nous avaient demandé de procéder au vote, j’ai décidé de rester africain et guinéen, la majorité m’a suivi. Tous ceux qui avaient 15 ans et plus dans l’armée avaient le choix de s’installer dans un pays avec la mention « nous jouissons entièrement de notre liberté ». On avait le choix entre la France, Dakar(Sénégal), Bamako(Mali) ou la Côte d’Ivoire. Ils ont mis un doute sur la Guinée, ils nous ont dit clairement si vous rentrez en Guinée indépendante en 1958 nous ne serons pas responsable de ce qui vous arrivera, qu’en Guinée c’est Sékou Touré qui dirige. Ses lois sont différentes de celles des autres pays. En ce moment seulement la Guinée était indépendante dans la sous-région parce que c’est au début de 1959. Mais moi j’ai dis que je vais rentrer en Guinée de toute façon avec quelques uns, la France a dit qu’elle ne fait pas objection. Chacun est parti là où il veut.

Retour en Guinée et confrontation avec la Révolution

En 1962, presque toutes les colonies françaises étaient indépendantes sur le continent, c’est à cette époque que nous sommes revenus en Guinée. Nous sommes venus à Conakry par avion. A notre atterrissage à Conakry, le centre de renseignement de l’aéroport après contrôle de nos papiers nous a signifié que le président Ahmed Sékou Touré avait besoin de nous tous les jours à son bureau entre 10h30 et 11h et demie. A chaque fois qu’on venait il nous posait les mêmes questions. Sekou Touré nous a toujours demandé comment nous vivions avec les blancs dans leur armée. Comment les blancs se comportaient avec nous. Après trois semaines de routine, la révolution nous a fourni des attestations nous permettant de rester tranquillement dans le pays et de rentrer tranquillement dans nos familles respectives.

Finalement nous sommes arrivés à Labé, le Général Diané qui était gouverneur de Labé nous a appelé à son bureau pour nous sermonner. Il nous qualifiait de rebelles, des ennemis de la Guinée. Quand on a sorti nos attestations il a dit de toute façon ils ont des papiers, il nous a laissé partir. Au fond il voulait nous mettre en prison mais le paradoxe est que nous disposions d’une attestation signée du président de la République. C’est comme ça que nous avons été sauvés. Je me rappelle du Sergent Hassana, des hommes en uniforme sont allés le chercher à son domicile, mais l’attestation du président l’a sauvé aussi.  Nous avons subi beaucoup de persécutions. Le Général Diané disait ceci, c’est encore fraichement dans ma tête comme si c’était tout à l’heure : « il faut les surveiller de près quand même, c’est des ennemis. Vous finirez par retourner chez votre papa De Gaulle ».

Les bureaux des anciens combattants sont dans toutes les régions de la Guinée presque. A Labé, le bureau est là aussi. Aujourd’hui en matière de pension, nous apprenons que la France a amélioré la situation. Est-ce vrai ?

Ces derniers moments, la France a pensé aux anciens combattants que nous sommes, ils payent bien maintenant selon les grades. Ils ont procédé à une augmentation, certains d’entre nous bénéficient de : 900 euros ( 9 millions de francs guinéens) 1000 euros, 1200 euros, 1500 euros jusqu’à 2000 euros. Vous savez 1000 font 10 millions de nos francs, 1200 c’est 12 millions, 1500 c’est 15 millions et 2000 peuvent faire 20 millions. Je précise que c’est par trimestre (3 mois). Donc c’est payé à chaque échéance. Nous vivons de ça avec nos familles, certains sont morts mais leurs familles continuent à percevoir.

C’est beaucoup d’argent pour un guinéen.  Ce n’est pas pour rien que Sergent Dian Dara Barry vit bien ici, il roule dans une voiture de classe, il a bien construit chez lui bien qu’il préfère vivre dans une case…

(Éclats de rire), l’argent qu’on touche au prix de la guerre, c’est ce que vous appelez beaucoup ? Et n’oubliez pas. Peut-être les anciens combattants français perçoivent 10 ou 20 fois de plus le montant que nous touchons ici. De toute façon nous dépassons largement le fonctionnaire guinéen en activité, pourtant nous nous sommes à la retraite. Nous saluons ceux qui ont pensé à améliorer notre pension avant ce n’était pas comme ça, et nous sommes contents qu’il n’y ait pas d’intermédiaires, nous percevons directement notre pension.

Récemment le président français a parlé de la possibilité d’accorder la nationalité française aux anciens combattants, qu’en dites-vous ?

J’ai entendu aussi cette déclaration concernant ces nationalités, mais comme aucune note ne nous est parvenue pour le moment, nous attendons d’abord. Mais ce qui me préoccupe d’abord c’est d’aller à Conakry régulariser le bureau des anciens combattants parce que je ne sais pas par quel miracle on a pris un fils d’ancien combattant pour le propulser à la tête du bureau alors que des anciens combattants vivants sont là. Ce n’est pas normal. Surtout une personne qui nous arnaquait souvent. J’irai à Conakry, voir l’ambassadeur de la France et l’ensemble de la corporation des anciens combattants.

Dernière question Parlons de vie conjugale sergent chef ! Vous êtes mariés en quelle année et vous avez combien d’enfants aujourd’hui ?

J’ai épousé ma première femme avant l’indépendance. C’était en 1955 à l’occasion des vacances que j’avais eues au sein de l’armée, je suis venu dans mon village me marier. J’ai 24 enfants vivants mais ils ne sont pas tous de même mère, à mon retour définitif au pays je me suis remarié à d’autres femmes.

 

Entretien réalisé par Alpha Ousmane bah,

Correspondant régionale d’Africaguinée.com

A Labé

Tel. : (+224) 657 41 09 69

Créé le 18 janvier 2017 12:16

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