Guinée : Comment lutter contre la torture et les violences basées sur le genre ?
CONAKRY- Phénomène récurent à travers le monde, la question de la torture est devenue une préoccupation majeure pour l’Etat guinéen et ses partenaires au développement ! Dans cette dynamique, le bureau du Haut commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) a organisé un séminaire avec les représentants des Forces de Défense et de Sécurité, des organismes onusiens et d’ONGs de défense des droits humains, pour toucher du doigt ce problème qui gangrène nos sociétés de nos jours.
A l’occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, présidée par le garde des sceaux guinéen, Cheik Sako, HCDH a choisi le thème : Lutte contre la torture et les violences basées sur le genre, c’est contribuer à la consolidation de la paix.’’
Pour le représentant du HCDH en Guinée, Luis Marie Bouaka qui a délivré le message du Haut Commissaire des Droits de l’Homme, a indiqué que les victimes de torture se retrouvent dans tous les pays. Parlant du cas des mineurs, cette thèse montre que le nombre d’enfants victimes de la torture est en hausse. Aux dires du représentant pays du HCDH, un nombre élevé d’enfants migrants et refugiés détenus aux frontières peut faire l’objet de sévères abus physiques et psychologiques de la part des agents de l’Etat.
‘’ En 2016, l’on estime à 5,279, le nombre d’enfants et d’adolescents victimes de la torture aux quels les organisations financées par le fonds fournissent une assistance, ce qui représente 35% par rapport à 2015’’ a souligné luis Marie Bouaka.
Elhadj Malal Diallo de l’organisation Guinéenne des Droits de l’Homme, au nom des ses pairs des associations et des organismes des Droits Humains en Guinée, a quant à lui tiré la sonnette d’alarme. Selon ce porte-parole de l’OGDH, les auteurs avérés de torture, de coups et mauvais traitements doivent être jugés et punis conformément à la loi en vigueur ; pour que toutes les victimes soient rétablies dans leurs droits ; pour que les cas de violences basées sur le genre ne soient plus impunis.
En 1989, la Guinée a ratifié la « convention des Nations –Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels dégradants ou inhumains ». Par cet acte, le gouvernement s’engageait à réprimer les actes de torture par des peines appropriées à incorporer le crime de torture dans la législation nationale et à entreprendre une enquête rapide et impartiale sur tout acte de torture présumé et de faire en sorte qu’aucune déclaration obtenue par la torture ne puisse être invoquée dans un élément de preuve dans une procédure judiciaire.
Au terme de cette cérémonie d’ouverture, l’on retient tout de même, l’aveu du Ministre de la Justice, qui a indiqué qu’en matière des Droits de l’Homme, la Guinée reste encore un mauvais exemple.
‘’ Il ne faut pas avoir honte de le dire. Quand ça ne marche pas, il faut le dire. Mais surtout, il ne suffit pas de le dire, mais il faut faire un effort pour avancer. Dans notre pays ça ne va pas en matière de Droit de l’Homme’’ avait lancé le garde des sceaux.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 29 juin 2016 11:34
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