Site d’exploitation de la bauxite à Katougouma : Après le vent de rumeurs, les employés reprennent le travail

BOKE- Ça y est, tout est rentré dans l’ordre ! Les travailleurs du site d’exploitation de bauxite à Katougouma ont repris le travail après une séance de dialogue avec les responsables de la société SMB-WAP-UMS.

Les chauffeurs avaient décidé d’observer un arrêt de travail intempestif sur le site SMB-WAP-UMS le 16 juin 2016 suite à un vent d’intox qui s’est répandu à Katougouma à propos de leurs contrats de travail.

Après deux journées de confusion, une première rencontre s’est tenue vendredi 17 juin 2016 dans les locaux de la préfecture de Boké avec quelques travailleurs sous l’autorité du préfet. Le lendemain la réunion s’est poursuivie en présence du gouverneur de la région. Séance tenante, la situation de chaque travailleur a été clarifiée. Chacun a été mis devant ses responsabilités « afin qu’un retour à la normale sur site soit immédiatement effectif ».

Devant l’assemblée composée des travailleurs, des responsables du consortium SMB-WAP-UMS, le gouverneur a réaffirmé que « les principes constitutionnels et les lois régissant le travail en République de Guinée ne pouvaient être bafouées de la sorte. Nous sommes dans un pays encadré, dans une République, où le droit de grève est constitutionnel, mais est régi par des préalables comme le préavis. Il doit y avoir du respect de la légalité de la part des travailleurs, sans trouble à l’ordre public ». Le gouverneur a fait remarquer par tous que ce qui a été fait et vu pendant les deux journées d’arrêt de travail est « contraire aux lois et principes ».

Par la suite, il a été précisé que contrairement à ce que laissent entendre certaines rumeurs, les enquêtes menées par les responsables de la gendarmerie de Boké ont conclu que la personne arrêtée n’est pas un travailleur du consortium SMB-WAP. C’est plutôt un badaud mêlé à la foule qui était venu en découdre sur le terrain avec l’autorité.

A ce propos, le gouverneur de Boké a rappelé que l’ordre public ne pouvait être systématiquement enfreint, et que les forces de l’ordre étaient là dans ce cadre. « Lorsque des personnes se jettent sur les forces de l’ordre, il y a des conduites à tenir pour la sécurité des biens et des autres personnes ».

Tout a été passé au peigne fin.

Devant le gouverneur et le préfet de Boké, les représentants des travailleurs se sont confondus en excuses.

Ils ont « regretté les propos et messages adressés à la notabilité de Boké », qui avait formé une délégation dès le 16 juin au matin dans le but de dissuader leurs collègues qui avaient décidé d’arrêter le travail et par ricochet de paralyser les activités de toutes les entreprises du consortium.

Après avoir écouté le plaidoyer des mandataires, le porte-parole des sages a reçu leurs doléances. Mais avant, conformément au proverbe qui dit qui aime bien châtie, il a déclaré avoir accepté les excuses des travailleurs, tout en regrettant qu’ils n’avaient pas respecté leurs engagements de rencontre les jours précédents et qu’ils ont même eu l’outrecuidance de « renvoyer » la délégation de sages.

Sur ce, le porte-parole des sages, ont demandé aux représentants du consortium SMB-WAP-UMS et aux autorités administratives de continuer à travailler pour la bonne image de la société et de la région de Boké.

Par la voix de son directeur, le consortium SMB-WAP-UMS a réitéré la disponibilité de toutes les directions de l’entreprise au dialogue constructif basé sur le respect mutuel, pour la sauvegarde de l’emploi et la pérennisation du projet.

« Nous sommes un consortium de sociétés qui agit avec des procédures, en parfaite harmonie avec l’environnement légal de la République de Guinée, et l’ensemble des lois et règlements du travail », a conclu M. Frédéric Bouzigues.

Happy-and pour tous ! Un rendez-vous a été pris avec l’ensemble des parties prenantes au projet, mais aussi les autorités locales et les autorités administratives du pays pour aplanir les difficultés dans la transparence et la volonté de s’inscrire dans la durée.

Africaguinee.com