Bah Oury : « Pourquoi j’ai accepté la proposition d’Alpha Condé… » (exclusif !!!)

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CONAKRY- Pourquoi Bah Oury a accepté d’être « coopté » par le Président Alpha Condé ? Plus de quatre mois après son exclusion de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Bah Oury fonde son combat politique sur un idéal. Il s’est confié à notre rédaction ce Mardi 31 Mai 2016 peu après sa rencontre avec le Président Alpha Condé et les autres membres de la commission chargée de faire le diagnostic du système éducatif guinéen. Exclusif !!!


 

AFRICAGUINEE.COM : Monsieur Bah Oury bonjour !

BAH OURY : Bonjour Monsieur Diallo !

Vous venez d’être choisi par le Président Alpha Condé pour faire partie d’une commission de réflexion chargée de faire le diagnostic du système éducatif guinéen. Dites-nous, qu’est-ce qui vous a motivé à accepter l’offre du Chef de l’Etat ?

J’ai été invité par le Président de la République à faire partie d’une commission qui doit faire le diagnostic portant sur le système éducatif guinéen. A ce niveau-là, les forces dynamiques que j’ai retrouvées dans la salle, étaient du monde syndical, de la société civile et d’autres. J’ai salué la démarche. Je pense que par rapport à un sujet d’importance nationale qu’est l’éducation, qui est un enjeu stratégique, qu’il y ait une réflexion qui transcende les clivages politiques, et les positionnements entre mouvance et opposition, je trouve que c’est fondamental de s’asseoir, de réfléchir et de trouver des pistes qui peuvent mettre en place un consensus par rapport à la démarche et aux réformes engagées dans le secteur éducatif. Je trouve que ceci est à saluer et à encourager. Je pense que travailler dans une démarche constructive qui permet à la Guinée de relever progressivement des défis dans les différents domaines, c’est très important pour notre avenir. 

Ne pensez-vous pas que vous donnez raison à ceux qui avaient prédit un rapprochement entre vous et le Président Alpha Condé ?

Là ce n’est pas l’homme politique en tant que tel qui est sollicité. C’est au-delà de l’homme politique. C’est le citoyen qui a une expérience dans un domaine central, c’est le citoyen qui a exprimé des points de vus qui sont pertinents que d’autres ont estimé, peuvent apporter une valeur ajoutée dans la dynamique d’élaborer le diagnostic du système éducatif guinéen et d’envisager des alternatives possibles. Peu m’importe ce que d’autres pensent. Je dis et je répète que je suis engagé dans une démarche constructive. C’est quoi une opposition constructive ? C’est celle qui, lorsqu’elle est sollicitée, apporte des éléments de propositions et solutions au Gouvernement pour l’intérêt national. Et là, je considère qu’entre cette invitation et ma propre démarche politique, il y a une convergence.

Est-ce qu’elle ne scelle pas définitivement le divorce entre vous et l’UFDG ?

Cessez de parler de l’UFDG ! L’UFDG, c’est aussi moi. Cellou est engagé dans une démarche qui est la sienne. Peu m’importe sa démarche. Moi je me bats et je ferai en sorte que l’UFDG dans sa globalité soit engagée dans une opposition constructive, innovante pour préparer l’alternative de la Guinée de demain. Je m’en fout de ce que pense Cellou et de ce qu’il peut faire.

Quel poste allez-vous occuper au sein de cette commission ?

Ça n’a pas d’importance. L’essentiel est qu’il y a des personnalités qui ont une longue expérience sur le système éducatif guinéen. Le plus important est que chacun d’entre nous apporte son expertise pour que nous puissions trouver les bonnes équations et les bonnes solutions à un problème qui transcende les clivages politiciens. Je considère que cela doit être une tradition dans notre pays pour éviter les éternels positionnements stériles.

Je m’engage dans cette démarche de la manière résolue parce j’estime que c’est la seule façon pour un pays de mobiliser l’ensemble de ses ressources intellectuelles, en mettant de côté, les clivages politiques, en vue de trouver des solutions à des situations qui sont très souvent tragiques et dramatiques. C’est de notre responsabilité à nous tous. Et la question de l’éducation nationale est une question centrale parce que sans les remises en force de manière sérieuse et concrète le système éducatif, nous ne pouvons pas aller dans le sens du progrès, nous ne pouvons pas mettre à profit nos ressources naturelles et notre économie. Donc, c’est un sujet d’importance nationale et stratégique.

Monsieur Bah Oury merci !

Je vous en prie !

 

Entretien réalisé par Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224 )655 31 11 12

 

Créé le 1 juin 2016 09:58

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