Conakry : Une victime d’attaque à mains armées raconte son « calvaire »…
CONAKRY- Victime d’attaque à mains armées le 11 mars dernier, l’homme d’affaires Ibrahima Kalil Diaouné vient de dénoncer une sorte de justice à « double vitesse » contre lui. Après la réaction des autorités guinéennes qui ont suspendu plusieurs agents de sécurité qui se sont rendus coupables d’actes de torture, El hadj Kalil Diaouné exige qu’il soit également rétabli dans ses droits.
Une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux a montré des agents de la « Brigade Anti Criminalité » en train de faire subir à un certain Ibrahima Diogo Sow, des sévisses corporelles. La victime fait partie d’un groupe de malfrats bien connus des services de sécurité. Après avoir été interpellé la nuit de leur opération chez l’homme d’affaires Diaouné, Ibrahima Diogo s’est abstenu de dénoncer ses complices malgré les preuves dont disposaient les agents de sécurité.
Celui qui apparaît aujourd’hui comme étant une victime, n’est autre qu’un repris de justice.
‘’ Ibrahima Diogo Sow que vous voyez entre les mains des gendarmes, est un repris de justice qui a été arrêté à trois reprises pour des faits de ce genre. Aujourd’hui il est rétabli dans ses droits. Si lui, que j’appelle mon bourreau est rétabli dans ses droits, pourquoi moi on ne me rétablirait pas dans mes droits ? Je pose cette question au ministre Gassama Diaby’’ a expliqué l’homme d’affaires Ibrahima Kalil Diaouné lors d’une conférence de presse.
El hadj Kalil Diaouné dit avoir pris un avocat pour que justice lui soit rendue dans cette affaire.
‘’J’ai pris un avocat et je vais me battre pour que je sois rétabli dans mes droits. Avec mon avocat, si les enquêtes continuent, je crois qu’il y a des bonnets qui vont tomber. Cette image est d’ailleurs reprise par des ONG fantômes de défense des Droits de l’Homme, qui se servent de cela, en ignorant ce que ma famille et moi avions subi. J’ai confiance en mon avocat et je continue ma procédure. En tout lieu, je ferais prévaloir mes droits pour que justice soit faite. Pour rien au monde je ne reculerai’’ a décidé l’opérateur économique.
El hadj Kalil Diaouné s’est néanmoins réservé le droit de poursuivre un journaliste d’une radio privée de la place pour diffamation dans ce dossier. Selon Ibrahima Diaouné, cette radio dans une de ses émissions, aurait soutenu qu’il était présent lors de ces séances de torture.
‘’Je suis outré d’entendre dans une radio de place, dire que j’étais présent quand ce jeune subissait la torture. Je m’inscris en faux contre ces accusations mensongères. Ceci m’a fait plus mal d’ailleurs que l’attaque endurée par ma famille. J’ai demandé à mon avocat d’adresser une note à cette presse que j’exhorte d’apporter un démenti public, dans le cas contraire je porterais plainte contre eux’’ a lancé le directeur général de la société Diaouné et Frères Sarl.
Après le passage de cette horde, outre le traumatisme psychique enduré par la famille Diaouné, ces malfrats ont emporté plus de 50 mille dollars et assez d’objets de valeurs.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tel : (+224) 655 31 11 13
Créé le 30 avril 2016 12:35
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