Incendie d’une mosquée à Diansoumana : La violence est-elle tolérée à Kankan ?
CONAKRY- L’incendie perpétré contre la mosquée de Diansoumana serait-il le ‘’comble’’ de la spirale de violence qui s’est emparée de la deuxième capitale de la Guinée ? Deux semaines après les incendies perpétrés contre deux établissements scolaires dans la ville de Kankan, C’est autour d’un lieu de culte de partir en fumée au grand ‘’dam’’ des populations et des autorités préfectorales.
Le Vendredi 19 février 2016, la mosquée de la bourgade de Diansoumana, située à une trentaine de kilomètres de Kankan Centre a été consumée par des inconnus.
Selon le préfet Aziz Diop, joint au téléphone par Africaguinee.com, cet acte a atteint le paroxysme de la ‘’bestialité’’ avec l’incendie d’un lieu de culte, de surcroit construit par un ressortissant de ce village.
‘’J’étais ému et dépassé (…). C’est vrai que ces derniers temps, Kankan est une ville de soubresauts, ce n’est plus ce qu’on connaissait avant. Les jeunes qui agissent comme ça c’est contre la volonté de leurs parents. Mais c’est vraiment dommage pour nous autorités de Kankan, que notre préfecture soit vue comme une ville de violence. C’est pourtant une ville de fraternité et de solidarité’’ a regretté la première autorité préfectorale de Kankan.
A la question de savoir si c’est le laxisme des autorités qui est la conséquence de cette montée fulgurante de la violence dans la préfecture qu’il dirige, le préfet Aziz Diop répond avec ‘’hésitation’’.
‘’ Ce n’est pas du tout un laxisme de notre part. C’est vrai qu’on n’a pas l’effectif nécessaire pour empêcher un citoyen d’agir ou de brûler quoi que ce soit. Mais qu’à cela ne tienne, par rapport aux dossiers qui concernent les élèves qui ont incendié leurs établissements, les commanditaires ont été arrêtés et sont actuellement en prison. Pour ce cas précis de la mosquée, toutes les dispositions sont prises pour que les coupables soient identifiés. Puisqu’ils sont aux arrêts. Pour le moment ce sont des présumés coupables. Nous avons pris néanmoins des dispositions pour que les coupables soient identifiés et déférés ’’ a promis le préfet de Kankan.
Cette mosquée bâtie par un érudit de la localité a essuyé la colère des jeunes qui se seraient introduits dans ce lieu de culte avant de le brûler. Pour l’instant aucune cause réelle n’a été élucidée par les autorités de Kankan sur cet acte qui a visé cette ‘’maison de Dieu’’.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
Tel : (+224) 655 31 11 13
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Créé le 22 février 2016 17:11
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