Massacre en Guinée: le Général Konaté et Toumba Diakité dans le viseur de la justice?
CONAKRY-L'enquête sur le massacre du 28 septembre 2009 en Guinée entre dans sa vitesse de croisière. La France et les Etats-Unis ont été ouvertement interpellés ce jeudi 18 février 2016, sur le cas de l’ancien président de la transition, le Général Sékouba Konaté et de Toumba Diakité, ancien aide de camp de Dadis Camara, en cavale depuis décembre 2009.
La fédération internationale de ligues des droits de l’homme, qui est partie civile aux côtés des victimes, dans l’affaire des tueries du 28 septembre 2009; a émis le souhait que ces deux anciens dignitaires du CNDD (ancienne junte au Pouvoir) soient auditionnés avant l’ouverture du procès.
« Il y a quatorze inculpés, de gros poissons. Mais ça ne suffit pas. Il y a aussi des actes que nous avons déposés auprès du tribunal pour dire qu’il y a encore des manques dans ce dossier. Les manques les plus importants, c’est évidemment le cas de Toumba Diakité. Il n’est pas normal qu’un responsable de si haut niveau chargé par Dadis Camara, se promène encore sans qu’il n’y ait une commission rogatoire », a déclaré Souhayr Belhassen, la présidente d’honneur de la FIDH, au cours d’un point de presse.
Et d’assener : « Nous interpellons les partenaires de la Guinée que ça soit la France ou les Etats-Unis. Quand je parle des Etats-Unis, c’est sur le cas du Général Sékouba Konaté. Il est important qu’on ait une commission rogatoire (sur son cas) ou qu’il y ait une démarche. On ne peut pas garder le silence encore sur ces deux témoins importants. Au moins il faut qu’on les auditionne, après on verra s’ils sont inculpés ou pas », interpelle la défenseure des droits humains, en séjour en Guinée.
Aujourd’hui, estime-t-elle, l’horizon est suffisamment dégagé pour qu’on parle du dossier du 28 septembre. La mission de la FIDH qui séjourne en Guinée, a rencontré les autorités au plus haut niveau : le premier ministre, le ministre de la justice, le ministre de l’unité nationale et celui des affaires étrangères. « On leur a dit à tous, qu’il est maintenant urgence que les procédures avancent », a indiqué Souhayr Belhassen, qui note tout de même une volonté politique à ce que le dossier du 28 septembre aboutisse
« Le ministre de la Justice est engagé fermement pour faire aboutir ce dossier. Il a déclaré officiellement qu’en 2016, il y aura procès. Il pense déjà à des détails matériels pour le procès… Il y a une volonté politique qui veut que dossier aboutisse », a-t-elle lancé.
Diallo BOUBACAR 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 18 février 2016 22:56Nous vous proposons aussi
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