La solitude aurait été identifiée dans le cerveau

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Des chercheurs américains auraient découvert une zone dans le cerveau qui s'activerait avec le sentiment de solitude.


La « zone de la solitude » aurait été identifiée dans le cerveau, selon les résultats d'une étude publiée dans la revue médicale Cell. Ce sentiment néfaste déclenche l'activité d'un amas cellulaire ou de « neurones de la solitude ». Des conclusions obtenues sur des souris, qui pourraient donner lieu à un traitement.

La solitude a déjà été pointée comme néfaste pour la santé par les scientifiques. Elle serait responsable d'un système immunitaire moins performant, d'une plus grande réceptivité à la douleur et augmenterait le risque cardiaque et d'AVC des personnes âgées de 45 à 65 ans.

Un effet identique chez les humains

Les chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux Etats-Unis ont découvert par hasard une zone du cerveau qui « accueillait » la solitude. En étudiant les effets d'un médicament sur le cerveau, en particulier sur les neurones dopaminergiques, les scientifiques se sont penchés sur la zone du noyau dorsal du raphé. Ils ont observé que lorsque les souris vivent en groupe, les neurones du noyau dorsal cellulaire étaient endormis. En revanche, quand les rongeurs étaient isolés, cet amas cellulaire devenait hyper-actif et rendait les cobayes encore plus sociables quand ils retrouvaient leurs congénères. Ils ont aussi remarqué que les rongeurs qui jouaient un rôle social dans le groupe étaient plus sensibles que les autres aux changements d'activité de ces neurones, donc touchés plus profondément par la solitude.

«Quand les gens sont isolés pendant une longue période, puis réunis avec leur entourage, ils sont très heureux, il y a une forte augmentation de l'interaction sociale. Nous pensons que cette adaptation et ce trait évolutif est ici modélisé chez la souris, et que ces neurones jouent bien un rôle dans cette augmentation de la sociabilité. De même, si un être humain joue un rôle social dominant, il est probable qu'il apprécie plus et ai plus fortement besoin de son environnement social. Une personne à situation sociale plus «subordonnée», et qui doit lutter chaque jour, se sent déjà socialement exclue », conclut Gillian Matthews du département des sciences cognitives du MIT.

 

Topsanté.com

Créé le 16 février 2016 08:19

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