Paris : Vive tension à bord d’un avion d’Air France lors du rapatriement d’un jeune guinéen…

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CONAKRY- Le rapatriement des guinéens en situation irrégulière en France se poursuit. Ce samedi 30 janvier 2016, un jeune guinéen âgé d’une vingtaine d’années a été escorté jusqu’à Conakry, par des agents de sécurité français.


Ce jeune guinéen a été intercepté à Havre par des agents de sécurité. Arrivé en France au mois de septembre dernier, ce jeune guinéen originaire de la Moyenne Guinée, est monté à bord de l’avion immatriculé AF0770 de la compagnie Air France les deux mains menottées. Jusqu’au moment où l’avion s’apprêtait à décoller sur le territoire français, le jeune guinéen avait à ses côtés, plusieurs policiers armés. Les trois autres agents qui étaient chargés de l’accompagner jusqu’à Conakry étaient eux en civil, apparemment pas armés.

La présence des policiers et l’état du jeune aventurier qui est passé par l’Espagne avant de rejoindre la France, a irrité certains passagers. Ces guinéens ont dénoncé les conditions dans lesquelles se trouvait leur compatriote.

« Ce n’est pas normal qu’il soit attaché dans l’avion comme si c’était un animal. Vous pouvez le rapatrier, c’est votre droit, mais dans des conditions plus humaines » a dénoncé un passager guinéen en transit à Paris.

Selon les agents de sécurité qui ont accompagné le jeune guinéen, toute la procédure liée à l’expulsion d’un étranger en situation irrégulière sur le territoire français a été respectée.

« Nous sommes juste chargés de son rapatriement vers son pays d’origine, la Guinée. Rassurez-vous également que toute la procédure a été respectée. Je suis un officier de la police judiciaire, donc je connais le droit international humanitaire » a vigoureusement réagi un des agents chargés d’accompagner le jeune guinéen jusqu’à Conakry.

Sous le regard « impuissant » des stewards du vol AF 0770, de chaudes discussions sont engagées entre les agents de sécurité français et des jeunes passagers guinéens. Chaque camp essaye de convaincre l’autre.

« Vous devriez plutôt chercher à rapatrier ceux qui se font souvent exploser chez vous (allusion faite aux djihadistes, Ndlr). Des gens comme ce jeune, ne vont qu’à la recherche d’un meilleur cadre de vie. Ce n’est pas normal que le retourniez en Guinée. Est-ce que vous savez au moins si sa sécurité sera garantie une fois de retour à Conakry ? » questionne un passager assis en classe économie.

La réaction du chef de mission ne s’est pas faite attendre. L’agent de sécurité qui portait une tenue de jogging a invité les contestataires à se référer aux services de l’immigration.

« Nous sommes chargés de son rapatriement vers son pays d’origine. Si vous avez des questions, adressez-vous au service d’immigration » a-t-il réagi.

A Conakry, notre reporter n’a constaté aucun service d’accueil pour le jeune guinéen qui venait d’être rapatrié de la France.

En moyenne, les candidats à l’immigration clandestine qui passent par le Maroc pour rejoindre l’Europe, déboursent entre 4 à 5 mille Euro comme frais de passage. Des groupes bien organisés envoient pratiquement chaque semaine des jeunes au Maroc, précisément dans la ville de Nador, dans le but de les faire traverser par la mer. Une fois arrivés au Maroc, ces jeunes se voient retirer tous leurs documents de voyage. Ils se voient également obligés de monter à bord d’embarcations de fortune, à leur risque et péril, pour tenter de rejoindre l’Eldorado, l’Europe.

 

SOUARE Mamadou Hassimiou

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 11 

Créé le 1 février 2016 12:43

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