Gouvernance : Quelle est l’action de la Banque Mondiale en Guinée ?
CONAKRY- L’action du Groupe de la Banque Mondiale en Guinée est aussi large que diversifiée. L’enveloppe globale des projets et programmes que la Banque Mondiale appuie en Guinée s’élève à peu près à 295 millions de dollars, révèle son Représentant Résident en Guinée. Ceci, dit-il, n’inclue pas les projets en préparation qui sont conçues pour mieux appui le gouvernement en ce qui concerne la résilience et la relance post-Ebola. Ce qui pourrait faire une bouffée d’oxygène pour l’économie guinéenne qui a été durement frappée par l’épidémie d’Ebola.
Cette manne vient en droite ligne avec le partenariat stratégique 2013-2017 que l’institution a avec le Gouvernement.
Le programme du Groupe (la société financière internationale, l’agence de garantie des investissements) est focalisé sur trois axes principaux, souligne Cheick Fantamady Kanté. Selon lui, le premier axe, concerne l’appui à l’amélioration de la gouvernance. Il touche entre autres les finances publiques, l’amélioration de la gestion des revenus miniers, la modernisation de la fonction publique.
Le deuxième axe est basé sur la croissance, révèle notre interlocuteur, précisant qu’il touche l’agriculture, l’énergie, le développement du secteur privé. Le troisième axe concerne le capital humain : l’éducation, la santé, et l’appui des filets sociaux productifs.
Outre ces différents appuis, l’institution financière est aujourd’hui dans la phase finale de préparer une étude de bancabilité du projet d’aménagement hydroélectrique du barrage de Soapiti pour que le projet puisse attirer différentes sources d’investissement.
« Ce document dont le draft a été discuté avec la partie guinéenne est en phase de finalisation dans les semaines à venir. Le Gouvernement pourrait s’en servir pour finaliser le montage financier de ce barrage. L’ensemble du Groupe de la banque mondiale est disponible à appuyer le Gouvernement pour mobiliser les financements nécessaires », indique le représentant résident de la banque mondiale.
Avec l’apparition de l’épidémie d’Ebola dans le pays, l’institution a débloqué 153 millions de dollars en appui à la Guinée dans le cadre de la riposte. Sur cette somme, 50 millions sont passés par le budget national comme appui budgétaire et les 103 millions ont été dépensés exclusivement dans le cadre de la riposte, a précisé M. Kanté.
Dans ses perspectives, le Groupe de la Banque mondiale promet de soutenir la stratégie de résilience et de relance économique rédigée sur une période de deux ans. Sur ce, une équipe devrait arriver dans les prochains jours pour un projet d’amélioration d’approvisionnement de la population en eau potable.
Dans le domaine de la santé, un projet de 15 millions de dollars a été approuvé, auxquels vont s’ajouter 5 millions Us supplémentaires qui vont appuyer la santé maternelle et infantile à Faranah, Labé et Mamou. Le tout fait 20 millions de dollars.
Les Filets sociaux productifs bénéficieront également d’un appui à hauteur d’une enveloppe additionnelle de 12 millions de dollars US pour soutenir les populations affectées par l’épidémie d’Ebola.
L es équipes de la banque de la Mondiale travaillent sur un projet d’appui budgétaire au gouvernement pour le post-Ebola. « Nous apporterons cet appui au gouvernement pour 40 millions de dollars qui va aller directement dans le budget de l’Etat en début 2016 », assure Cheick Fantamady.
Expliquant le rôle de la Société Financière internationale (SFI), joue dans le secteur privé, le Représentant de cette institution a avoué que le secteur privé a des difficultés lorsqu’il s’agit par exemple de communiquer avec l’Etat, d’obtenir des financements à des coûts raisonnables qui leur permettent d’être rentables à long et moyen terme. Pour palier à cela, note-t-il, la SFI a mis en place la plateforme de dialogue public-privé, qui va créer un cadre structuré où le secteur privé pourra négocier avec l’Etat sur certaines problématiques.
Il annonce que les deux groupes travaillent sur le doing-business et le contenu local sur le secteur minier. A cela s’ajoute le code des investissements améliorés pour faciliter la tâche aux investisseurs privés qui viennent en Guinée ainsi que sur le secrétariat permanent pour l’émission des titres et des autorisations.
« Nous avons une vision à long terme. Le rôle que nous avons est en parfaite adéquation avec la stratégie de la Guinée. Notre mandat est de favoriser l’émergence privé, source de croissance et créateurs d’emplois », explique Ibrahima Sory Soumah.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 13 décembre 2015 13:15Nous vous proposons aussi
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