Guinée : Des partisans de Dadis Camara condamnés à Conakry !

CONAKRY-Plusieurs partisans de l’ancien chef de la junte qui a dirigé la Guinée entre fin 2008 et 2009, Moussa Dadis Camara, ont été condamnés ce lundi 7 septembre 2015, par un tribunal de Conakry. Ils ont été arrêtés le mercredi 25 août 2015, en marge du retour manqué de l’ex-chef de la junte en Guinée.
André Désiré Lamah, Bievenu Kpogomou, Henry Noel Soomou, Bosco Boromé, Michel Dopavogui, Kader Condé, Alexis Gonomou, Norbert Haba, ont été condamnés à deux mois d’emprisonnement avec sursis, par le tribunal de Mafanco. Ils ont été reconnus coupables d’attroupement illégal, violences et voix de faits.
‘’Une décision lamentable’’
La défense qui dénonce un verdict « lamentable » a promis de relever appel de la décision du tribunal. Toutefois, Maitre David Béavogui, se réjouit de pouvoir rentrer avec ses clients. L’avocat annonce également qu’il fera appel.
« C’est lamentable », a-t-il crié après le verdict. Cependant, il ne cache pas sa satisfaction de la libération de ses clients. « Je m’en réjoui dans la mesure où nous rentrons avec nos clients à la maison. La condamnation assortie de sursis est une décision qui affecte les casiers judiciaires des condamnés. C’est pourquoi, nous relèverons appel de cette décision », a-t-il annoncé, dénonçant un procès de victimisation d’une victime.
‘’Un procès de victimisation d’une victime’’
« On se rappelle de l’homme (allusion faite à Dadis Camara, ndlr) qui a perdu le pouvoir en recevant une balle dans la tête qui est parti au Maroc. Après son traitement, son vol a été bifurqué pour atterrir à Ouagadougou. Il a perdu son fils au Canada dans des conditions non élucidées, il a perdu sa mère il est rentré au pays par la fenêtre avant de retourner à Ougadougou. Il a été inculpé, il décide de rentrer dans son pays pour s’innocenter, ses militants sont arrêtés et traduits devant une juridiction et condamnés (…). Vraiment c’est lamentable », s’est insurgé maître Béavogui.
« La Loi voudrait que toutes les personnes se trouvant dans les lieux publics ce jour là soient interpelées. Puisque ce jour (de leur interpellation) coïncidait aussi au retour du président du PEDN, Lansana Kouyaté. Pourquoi on n’a trouvé dans le box des prévenus que des personnes dont les noms sont à connotation forestières ? » s’est interrogé l’avocat.
A noter que, concomitamment à cette décision, treize autres personnes étaient jugées au tribunal de Dixinn pour attroupement illégal. Ces prévenus ont été interpelés le lundi 31 aout alors qu’ils manifestaient pour le retour de Dadis en Guinée.
Nous y reviendrons !
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 7 septembre 2015 16:42Nous vous proposons aussi
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