Menaces de reprise des manifestations de l’opposition : Que dit le Gouvernement guinéen ?

Damantang Albert Camara, Ministre Porte-Parole du Gouvernement guinéen

CONAKRY- Le Gouvernement guinéen a réagi ce jeudi 9 juillet 2015 suite à l’annonce de reprise des manifestations de l’opposition dès après le mois de ramadan. Dans un entretien accordé à notre rédaction, le porte-parole du Gouvernement guinéen, le Ministre Damantang Albert Camara, est revenu sur les préoccupations exprimées par l’opposition lors du dernier dialogue politique.


Nous vous livrons l’intégralité de la réaction du Ministre Porte-Parole du Gouvernement guinéen qui a été interrogé par notre rédaction…

 

De la même manière qu’elles n’ont rien apporté à la situation politique, les manifestations de rue n’apporteront rien aux préparatifs des prochaines élections, qu’elles soient présidentielles ou communales.

Sur les trente-cinq points évoqués, seuls deux n’ont pas fait l’objet d’accord.

Le premier c’est  le remplacement des commissaires de la CENI. Pour appuyer cette revendication l’opposition joue sur la notion de parité en disant que, comme leurs représentants ont changé de camp, cette parité n’existe plus et donc la Loi sur la CENI a été violée. C’est une construction tirée par les cheveux !

La loi a été respectée dès l’instant où les deux camps ont pu désigner leurs commissaires. A supposer qu’il soit démontré, le concept de migration d’un camp à l’autre n’a absolument aucun sens à partir du moment où un commissaire a prêté serment. Où on va si on doit épier au jour le comportement de chaque commissaire pour voir s’il reste fidèle à son parti d’origine ? C’est surtout une violation du serment qu’il fait à son arrivée dans l’institution. Cette revendication ne peut donc être satisfaite en l’état et ce n’est pas la faute du gouvernement. La seule option est une démission de leurs commissaires. Ils vont donc marcher et manifester contre leurs propres commissaires qu’ils ont nommés à la CENI ?

Le second point de discorde est le remplacement des 343 élus locaux par des personnes désignées par chaque camp sur la base des résultats des législatives. Cette solution est peut-être envisageable pour les 28 délégations spéciales. Les actuels élus locaux, quand bien même leur mandat est dépassé, ont au moins la légitimité d’avoir été élus. Ce qui peut se comprendre pour les délégations spéciales n’a pas de sens pour ces élus. Je vous renvoie à l’appréciation que fait l’honorable Jean Marie Doré sur cette question, elle se passe de commentaires.

Qu’est-ce que les marches vont apporter comme réponses à ces questions fondamentales ?

Ce sont les mêmes marches qui exigeaient l’inversement du calendrier électoral. Il a suffi quelques heures de démonstrations techniques et juridiques faites par la CENI pour que tout le monde se rende à l’évidence qu’il n’était pas possible d’organiser les communales avant la présidentielle. Ces manifestations rendront tout simplement encore plus difficiles les discussions qui les suivront. Car, de toutes les façons, cela finira encore et toujours par le dialogue.

 

Propos recueillis par SOUARE Mamadou Hassimiou

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 11

Créé le 10 juillet 2015 00:18

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