Violences à Conakry : Des opérateurs économiques tirent la sonnette d’alarme…
CONAKRY- Des opérateurs économiques guinéens ont condamné ce samedi les attaques dont ils ont été victimes lors des dernières violences qu’a enregistrées la capitale Conakry lors des manifestations organisées par l’opposition.
Le Président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), Cherif Mohamed Abdallah a tiré sur la sonnette d’alarme pour alerter les autorités du pays sur les pertes que subissent les commerçants lors de chaque manifestation organisée à Conakry. Au nom de ses paires du GOHA, Cherif Mohamed Abdallah a rappelé l’impérieuse nécessité pour l’Etat de protéger les opérateurs économiques et leurs biens. Cette organisation d’opérateurs économiques, après avoir condamné les pillages enregistrés au niveau du marché de Koloma, a sollicité un dédommagement de l’Etat.
‘’On exige que l’Etat nous protège et nous respecte parce qu’on paye les taxes pour être sécurisés. Sans commerce le pays ne fonctionnera pas. Si l’Etat ne nous sécurise pas, on serait en mesure de répliquer fort’’ a menacé Cherif Mohamed Abdallah, le président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires.
Pour le moment, indique-t-il, le travail est en train d’être mené pour faire le bilan de ces pillages.
Selon lui, chaque fois qu’il y a des mouvements politiques les gens ont pris l’habitude de s’attaquer aux opérateurs économiques et à leurs biens. ‘’Nous disons halte ! On ne doit plus jamais toucher aux commerçants’’, a martelé Cherif Mohamed Abdallah.
Alors que l’opposition envisage d’organiser une autre manifestation ce lundi 20 avril 2015, le Président du GOHA a lancé un appel à l’endroit des différents acteurs politiques du pays ainsi qu’aux agents des forces de l’ordre afin de sécuriser les opérateurs économiques du pays.
‘’Les gens doivent comprendre que l’économie d’un pays est une chaîne. Si on touche à un commerçant, cela pourrait affecter les industriels, donc les différents investisseurs. Aucun pays ne saurait se développer sans les investissements privés’’ a prévenu Cherif Mohamed Abdallah.
Faut-il rappeler que les victimes de pillages à la veille des élections législatives n’ont toujours pas été dédommagées.
BAH Aïssatou
Pour africaguinee.com
Tél : (+224) 655 31 11 14
Créé le 19 avril 2015 21:48
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