Enquêtes sur les tueries du 28 septembre : Les victimes prononcent sur la démission de Dadis Camara dans l’armée…
PARIS-Comment la démission de Moussa Dadis Camara dans l’armée a été accueillie par les victimes du massacre du 28 septembre 2009 ? La fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) qui est partie civile dans ce dossier, qualifie de « positif »le départ de l’ancien Chef de la junte dans les rangs des forces armées guinéennes, a appris Africaguinee.com.
Le 28 septembre 2009 en Guinée, un rassemblement de l’opposition, a été réprimé dans le sang par la garde prétorienne. 157 civils ont été tués, des centaines de femmes violées à ciel ouvert en pleine journée. Dadis Camara qui dirigeait les rênes du pays à l’époque des faits, a été entendu dans le cadre des enquêtes en tant que témoins l’an dernier depuis Ouagadougou.
Le 20 mars dernier, M. Moussa Dadis Camara a démissionné dans les rangs des forces armées guinéennes. Pour la FIDH, qui suit de très près le dossier des massacres du 28 septembre, la démission de Dadis est très positif.
« Je crois que du fait que Dadis Camara est aujourd’hui exilé au Burkina Faso, il n’a plus de rôle politique ni militaire. Il est important qu’il puisse faire cette annonce (la démission) qui est positive », a déclaré le Directeur du Bureau Afrique de la FIDH au cours d’un entretien exclusif avec notre rédaction.
Florent Geel espère que le départ de Dadis dans l’armée, lui permettra notamment de préparer sa défense dans le cadre du procès du 28 septembre 2009. Un procès dans le cadre duquel, il devra s’expliquer devant la justice puisqu’il était Chef de l’Etat à l’époque du massacre du stade du 28 septembre, ajoute le défenseur des droits humains.
« Il est important que Dadis Camara puisse donner sa version des faits à la justice. Qu’il le fasse en tant que citoyen pas en tant que militaire, c’est une annonce qui nous semble quand même positive », souligne la FIDH.
Il n’est pas exclue que l’ancien chef de la junte guinéenne emprunte le chemin politique. Mais Florent Geel rappelle tout d’abord que Dadis Camara était aux manettes pendant le massacre du 28 septembre. Selon lui, avant de songer à faire de la politique, il lui conseillerait de faire toute la lumière sur le massacre du 28 septembre avant de vouloir briguer des responsabilités politiques.
« Comment des citoyens guinéens pourraient lui accorder leur confiance s’il ne s’explique sur ce qui s’était passé lors qu’il était au pouvoir ? Je pense que c’est une question et de transparence et de justice pour les victimes. il ne faut pas qu’il l’oublie de notre point de vue », a laissé entendre le responsable Afrique de la FIDH. A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 31 11 12
Créé le 17 avril 2015 16:40Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: