Destruction de la maison de l’imam de Boulbinet : La Gendarmerie nationale indexée…
CONAKRY- Le branle-bas qui a émaillé la presqu’île du Kaloum la semaine dernière serait- il l’émanation de la Gendarmerie guinéenne ? C’est du moins l’idée qui ressort des explications de la première autorité religieuse du quartier Boulbinet. Elhadji Lansana Khoumëny Camara victime ‘’d’injustice’’ selon lui, indexe nommément la ‘’grande muette’’ à travers ce corps d’élite d’être à la base de la destruction du bâtiment qui lui servait de logis depuis plus de vingt ans.
C’est dans un réduis qui lui sert de bureau et de logement de fortune que l’Imam Ratib de la Mosquée centenaire de Boulbinet a reçu un reporter d’Africaguinee.com. La cinquantaine révolue Elhadji Khoumëny dans un français approximatif, accuse la gendarmerie d’être à la base de la grogne du mercredi dernier qui a poussé une partie du centre des affaires de la capitale guinéenne à se révolter et paralyser Kaloum pendant un bon moment.
‘’ Après la prière de l’aube, je suis allé présenter des condoléances à une famille dans le quartier. A ma grande surprise ce mercredi on me téléphone pour me dire que la gendarmerie est venu détruire la maison que j’habite. Quand je suis arrivé sur les lieux, effectivement je n’ai pas trouvé les gendarmes entrain de détruire de leurs mains le bâtiment, mais plutôt des gens inconnus du quartier qui s’acharnaient à la casse. Beaucoup de gens disent d’ailleurs que c’est des prisonniers commis à la tâche sous l’œil des gendarmes. Donc si des gens se sont levés pour brûler des pneus, ce n‘est pas l’imam qui leur a donné l’ordre de descendre dans la rue. Cela a été spontané car de Manquepas à Boulbinet tout le monde prie derrière moi. En détruisant ce bâtiment, vous avez un papier qui vous indiquerait ‘’ sursis d’exécution’’, c’est vrai que je ne comprends pas bien français, mais le mot sursis à l’exécution et le ‘’ sursis à la cassation’’ sont deux mots qui signifient que vous n’avez aucun droit d’exécuter le travail que vous êtes entrain de faire. Si je montre e document à des gendarmes qui viennent par après détruire, wallahi je l’ai accuse, même si c’est en leur présence je réitérerais leur culpabilité dans cette affaire ’’ accuse Elhadji Khoumëny.
Selon l’Imam : ‘’ Depuis 20 ans j’habite cet endroit et pendant 18 ans je ne paye pas de location. La famille à laquelle appartient la concession me dit d’y veiller sans payer le frais de location. C’est en cette période (vers la fine des années 90, ndlr) qu’on m’a donné les titres authentiques du bâtiment que j’ai en ma possession. J’ai pris le soin de montrer ce dossier à des avocats guinéens qui m’ont indiqué de les garder et attendre ma requête. Pour se défendre eux aussi (gendarmerie, ndlr) ils disent que c’est le Procureur Général (PG) qui leur a mandaté de venir travailler’’ impute l’imam à la Gendarmerie Nationale.
Cet habitacle de plusieurs compartiments est en pleine reconstruction, par le biais du président Alpha Condé qui s’était impliqué à temporiser les ardeurs des jeunes surchauffés.
Réputé être un ‘’havre de paix’’, le centre-ville de Conakry était en pleine effervescence la semaine dernière suite à la destruction de la maison du Premier imam de la mosquée de Boulbinet.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 6 avril 2015 12:37Nous vous proposons aussi
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