Assassinat du ministre Aliou Diaouné à Conakry : La société civile guinéenne menace !
CONAKRY-Peut-on s’attendre à une série de manifestations face à la montée grandissante de l’insécurité en Guinée ? La société civile guinéenne qui a vivement condamné l’assassinat de l’ancien ministre de la jeunesse et des sports, Thierno Aliou Diaouné, dans la nuit du vendredi en banlieue de Conakry, ne l’exclue pas. Ce crime marque, selon elle, l’irresponsabilité notoire de l’Etat face à l’insécurité grandissante qui menace la quiétude sociale dans le pays, a appris Africaguinee.com.
‘’Nous, acteurs de la société civile guinéenne, avons appris avec consternation l’assassinat de notre collègue et compagnon de lutte, Thierno Aliou Diaouné, le vendredi 6 février 2015 aux environs de 21 heures à Fossidè, dans la commune de Ratoma. Ce crime odieux et lâche marque l’irresponsabilité notoire de l’Etat face à l’insécurité grandissante qui menace la quiétude sociale et la cohésion nationale (…) nous condamnons avec fermeté cet acte barbare, inhumain et révoltant qui rappelle d’autres crimes de même nature qui, à nos jours restent non élucidés, donc impunis’’, condamne la société civile guinéenne dans une déclaration publiée ce dimanche à Conakry.
‘’La société civile guinéenne qui attache un prix fort à la sécurité des personnes et de leurs biens, se réserve le droit d’entreprendre une série d’actions visant à faire respecter les droits élémentaires des citoyens’’, écrit elle dans une déclaration qu’elle a publié, suite à l’assassinat M.Diaouné.
L’assassinat des cadres de haut niveau est de nature à expurger l’élite nationale de ses femmes et hommes de valeurs, compromettant dangereusement le processus de développement national, s’inquiète-t-elle.
La société civile exige au Gouvernement de faire toute ‘’la lumière sur l’assassinat de notre regretté Thierno Aliou Diaouné’’ et que les auteurs, commanditaires et complices soient traqués, jugés et condamnés à la hauteur de leur forfaiture.
Monsieur DIAOUNE, fonctionnaire des nations-unies, a rendu l’âme dans la nuit du 06 février 2015 au Centre Hospitalier Sino-guinéen où il reçut des soins intenses après l’attaque dont il a été victime.
A sa mort, il était Coordonnateur National du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF). A ce titre, il a assumé l’opérationnalisation technique des différents volets dudit Fonds. Notamment : la Réforme du Secteur de la Sécurité, la Promotion de la Réconciliation Nationale, l’Emploi des Jeunes et des Femmes.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 31 11 12
Créé le 9 février 2015 09:28Nous vous proposons aussi
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