Au Burkina Faso, le gouvernement suspend le parti de l’ex-président Compaoré
Le gouvernement intérimaire du Burkina Faso a suspendu pour « activité incompatible avec la loi » le parti de l'ex-président Blaise Compaoré, chassé par la rue fin octobre après vingt-sept ans de règne, a-t-on appris lundi 15 décembre de source officielle. Il s'agit d'une des mesures les plus fortes prises par les autorités de transition, qui ont affiché leur volonté de tourner la page des années Compaoré.
Issu de la fusion en 1996 de treize formations favorables à Blaise Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) constituait le bras politique de l'ancien régime. Il a remporté toutes les élections depuis sa création et disposait à lui seul de la majorité absolue à l'Assemblée nationale depuis les législatives de 2007.
D'AUTRES ORGANISATIONS SUSPENDUES
Outre le CDP, le gouvernement a suspendu l'ADF-RDA (Alliance pour la démocratie et la fédération-Rassemblement démocratique), la troisième force politique du pays. Cette ancienne formation d'opposition avait rejoint la majorité en 2005. Ce parti a été particulièrement décrié récemment pour avoir soutenu le CDP lors du débat sur la révision de la Constitution burkinabé, qui a précipité la chute de l'ancien président.
Le gouvernement a également annoncé la suspension de la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré, qui était le fer de lance du pouvoir Compaoré au sein de la société civile.
Le monde.fr
Créé le 16 décembre 2014 09:23Nous vous proposons aussi
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