Gouvernance en Guinée: Pourquoi la ‘’grogne’’ au ministère des Droits de L’Homme ?

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CONAKRY-  Le ministère des droits de l’Homme et des LIbertés publiques a apporté certaines précisions sur la prétendue ‘’grève de faim’’ entamée par certains travailleurs du département qui demandent leur intégration au sein du ministère, a appris Africaguinee.com.


Un groupe de travailleurs de ce département avait commencé à observer ce mercredi une grève de la faim de trois jours pour disent-ils,  réclamer leur engagement au sein du ministère des droits de l’homme pour lequel,  ils soutiennent avoir travaillé pendant 365 jours sans salaires. Ces travailleurs au nombre d’une dizaine dont certains sont fonctionnaires dans d’autres départements ont finalement suspendu leur mouvement sans explications.

 Le département des droits de l’homme, par la voix de son Directeur National de la protection des Droits de L’Homme et des Libertés Publiques, N’Famara Camara, est revenu sur la genèse de ce bras de fer. C’était lors d’une conférence de presse ce jeudi 11 décembre 2014.  

Explications…

‘’ Il est très alléchant de dire que les droits de l’Homme sont bafoués par le ministère des droits de l’Homme. Nous vous avons fait appel pour vous donner les informations qui sont en notre possession sur ce qui a conduit à cette actualité que nous déplorons tous.  Nous ne voulons pas nous lancer dans une sorte de polémique. Nous voulons juste vous donner les vraies informations que nous détenons’’, a-t-il entamé.

Rappelant les faits il a affirmé  : ‘’ il vous souviendra qu’au mois d’octobre 2012, le président Alpha Condé a signé un décret portant création du Ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques. Suite à cela, il était important de nommer les cadres  du cabinet, mais aussi de meubler le cadre organique. Il y a eu beaucoup de jeunes qui ont  manifesté le désir de travailler au Ministère des Droits de l’Homme. Soit par passion, par vocation ou par leur profil’’, rappelle-t-il.

Dans ce lot, explique le conférencier,  il y avait une catégorie qui était déjà fonctionnaire, qui était dans d’autres départements, et un autre  groupe qui n’avait pas accès au fichier de la fonction publique, mais qui évoluait dans des ONG des Droits de l’Homme; donc qui voulaient exercer leur passion, précise M Camara, qui ajoute qu’à vrai dire leur intérêt était d’être embaucher.  ‘’Ils se sont adressés au ministre des Droits de l’Homme pour faire une proposition de service’’, raconte-t-il.

La question qui s’est posée est qu’il fallait différencier les deux, explique le Directeur National de la protection des Droits de L’Homme et des Libertés Publiques. Selon lui, la première est une catégorie de fonctionnaires qui étaient payés ailleurs. La seconde et une autre catégorie qui n’était pas de la fonction publique. A l’issue des entretiens qu’ils ont eu avec le  ministre, à l’époque  ils sont accepté de travailler comme tel avec le département sachant bien qu’ils n’étaient pas fonctionnaires.

Toutefois, s’il y avait des missions par exemple à l’intérieur du pays, ces travailleurs percevaient des frais de mission au même titre que les fonctionnaires du département, nous informe une source du département. Et, pour essayer de régulariser leur cas, le ministre Gassama Diaby à attirer l’attention du département de la fonction publique et celui du budget sur le cas de ces travailleurs.  A maintes reprises, le ministre des droits de l’homme a écrit à ces deux collègues ministres, mais il n’y a pas eu de suite favorable (pour l’instant).   Vue que le département n’avait de ligne budgétaire en 2013, il était donc, difficile d’imaginer d’engager ces jeunes sans pouvoir les payer. C’est dans ce contexte qu’il y a eu ce mouvement. Toutefois, a-t-on appris, des discussions ont commencé  avec le ministre Secrétaire Général du gouvernement pour régler la situation.

Selon le Directeur des Ressources Humaines Camara Alpha Oumar, pour recruter ces jeunes cette thèse dépendra du contexte macro-économique du pays, de l’autorisation budgétaire et surtout de l’accord du ministère de la Fonction Publique. Pour lui sans cette  gestion multi sectorielle l’on ne peut pas gérer un personnel.

‘’On souhaite qu’il y ait un dénouement parce qu’on aurait souhaité que cette crise n’ai pas lieu. Nous souhaitons que cette crise se transforme en une aubaine pour notre département. Pour qu’on se rende compte des difficultés dans lesquelles nous travaillons. Surtout celles financières pour mettre nos actions en œuvre et d’améliorer les conditions de vie de nos travailleurs et de nos cadres’’, a conclu le Directeur National de la protection des Droits de L’Homme et des Libertés Publiques, N’Famara Camara.

Affaire à suivre…

BAH Boubacar LOUDAH

Pour Africaguinee.com

+224 655 31 11 13 

Créé le 12 décembre 2014 17:47

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