Session budgétaire : l’opposition accuse le président Condé d’avoir doublement violé la constitution

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CONAKRY- L’opposition républicaine accuse le président de République, Pr Alpha Condé d’avoir violé délibérément la constitution. Une accusation qui fait suite au décret du Chef de l’Etat convoquant les députés à l’ouverture de la session budgétaire le mercredi 8 octobre20 14, a appris Africaguinee.com.


Dans un décret signé le vendredi 03 octobre dernier, le président Alpha Condé  a convoqué les députés à l’ouverture de la session budgétaire, le  mercredi 08 Octobre.

Pour l’opposition, cet acte de président de la  République est  une double violation flagrante de la constitution guinéenne. Premièrement en convoquant une session ordinaire par décret (qui normalement est une session de plein droit) et deuxièmement la date de l’ouverture de la session.

1ère violation :  de la convocation de la session ordinaire par décret

‘’C’est une violation flagrante de notre constitution. Et ce n’es pas la première fois’’, s’insurge le porte-parole de l’opposition dans un entretien accordé à notre rédaction. ‘’Le président de la République s’évertue tout le temps à convoquer les sessions ordinaires par décrets, alors que la constitution dispose que l’Assemblée nationale se réunit de plein droit en session  ordinaire deux fois par an. C'est-à-dire que la première s’ouvre le  5 avril, la seconde le 5 octobre’’, précise Aboubacar Sylla.

Seules les sessions extraordinaires, normalement sont convoquées et clôturées par décrets, relève-t-il. Cela étant,  les sessions ordinaires ne sont pas ouvertes pas par décrets, explique-t-il.

‘’La session des lois et la session budgétaire sont de plein droit. Elles n’ont pas besoin d’être convoquées par décret. Cela est spécifiquement indiqué dans notre constitution’’, détaille Aboubacar Sylla.

2ème violation : de la date de l’ouverture de la session

Selon le porte-parole de l’opposition, la date du 08 est aussi anticonstitutionnelle et  illégale. Pourquoi ? ‘’Parce que la constitution dit que si le 5  avril ou le 5 octobre tombe sur un jour férié, l’ouverture de la session aura lieu le premier jour ouvrable qui suit. L’ouverture de cette cession devait être demain. Tout cela est écrit noir sur blanc dans notre constitution. Donc, il y a une double violation de notre constitution par le président de la République’’, précise le  député.

Des actes très graves…

‘’C’est très grave ! Le président qui est la clé de voûte de nos institutions devrait donner l’exemple dans le respect de notre constitution et des lois de la République.  On ne peut pas violer comme ça allègrement la constitution et vouloir instaurer dans notre pays un Etat de droit et une république digne de ce nom’’, fait remarquer le député Aboubacar Sylla.

Diallo Boubacar 1            

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 31 11 12

Créé le 6 octobre 2014 15:34

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