Assassinat d’Amadou Oury Diallo : Témoignage d’un témoin oculaire du crime…
CONAKRY-Dans quelles circonstances le président de la section motard de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a-t-il été assassiné dans la nuit du lundi à mardi ? Son jeune-frère, témoin oculaire du crime a témoigné au micro d’Africaguinee.com.
Cheick Tidiane, qui s’en remet difficilement du choc, a accepté de raconter les circonstances de la mort de son frère.
‘’Mon frère a été assassiné devant ma boutique. A chaque fois qu’il revenait de la ville, il passe chez moi, on veille un peu avant d’arriver chez lui en famille. Alors, ce jour là (lundi nuit, ndlr) comme d’habitude, il est venu, on a fait ensemble la prière de 19 heures. Après la prière, nous nous sommes retrouvés avec mon voisin pour partager le dîner. Mais puisqu’il était 20 heures, lui, il a préféré rentrer dans la boutique faire sa prière de 20 heures avant de rentrer à la maison. Lors qu’on a commencé de manger, j’ai aperçu un groupe d’hommes qui intimait les boutiquiers et les personnes qui étaient dans les parages à rentrer. Ils s’exprimaient aussi bien en français qu’en Soussou.
Je me suis levé pour savoir ce qui se passait quand un monsieur est venu me braquer une arme. J’ai entendu un d’entre eux faire des décomptes de Un à quatre. Il a dit que c’est le quatrième, il a indexé mon grand-frère qui avait fini sa prière et qui s’apprêtait de sortir de la Boutique. Un monsieur a bondi aussitôt sur lui. Ils se sont bousculés jusqu’au dehors.
Celui qui avait l’arme braqué sur moi a vu mon intention de réagir, subitement il m’a poussé avec son arme en arrière jusqu’à m’éloigner un peu de mon frère et a menacé de me tirer dessus si je bouge. Sur le coup, j’ai entendu deux coups de feu. J’ai entendu mon grand-frère crier : ‘’ils m’ont tiré dessus, ils m’ont tiré dessus’’. Il est tombé par terre. Ils l’ont regardé agoniser. Ensuite certains d’entre eux sont partis dans les autres boutiques pour effrayer tout le monde, avant de quitter les lieux’’.
Amadou Oury Diallo a été assassiné par des inconnus dans la nuit du lundi à mardi 16 septembre 2014, à la Transversale numéro 8 (T8) au quartier Cimenterie, dans la haute périphérie de la capitale.
L’UFDG qui a qualifié ce meurtre de politique a prévenu qu’il ne sera pas sans conséquences. ‘’La Direction nationale de l’UFDG déclare solennellement que cet assassinat, ne sera pas sans conséquence pour ceux qui l’ont perpétré’’, a déclaré son porte-parole, Cherif Fadiga.
Africaguinee.com
Créé le 16 septembre 2014 23:20Nous vous proposons aussi
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