Spécial drame de Rogbané : Comment la tragédie s’est-elle produite ? (exclusif !!!)
CONAKRY-La tragédie survenue à la plage de Rogbane dans le quartier Taouya, le mardi 29 juillet, n’a pas fait que des morts. Si 33 personnes ont perdu leur vie sur ces lieux, d’autres ont réussi à se sauver du drame. Notre reporter a tendu son micro à quelques rescapés qui livrent leur version sur le déroulement du drame.
Lisez leurs émouvants témoignages…
Abdoul Madiou Bah : « J’étais à la plage de Rogbane avec mon ami qui est décédé. Aux environs de 16 heures et 17 heures, les artistes Instinc Killers, Banlieuzar et King Salamon sont montés. Comme il y avait trop de monde, le podium était fait en deux parties. Lorsque l’artiste King Salamon est monté sur le podium, ils nous faisaient face. Après, quand il a changé de position, les gens qui étaient de mon côté, ont commencé a lancé le sable vers l’autre côté pour que l’artiste revienne. Ainsi, lorsqu’il s’est tourné vers nous, ceux qui étaient de l’autre côté aussi ont répliqué. C’est ainsi que la pagaille a commencé. Ceux qui étaient derrière sont venus nous bousculer et nous marcher dessus.
Moi c’est un gendarme qui m’avait sauvé…
La sécurité qui étaient avec les artistes sont venus extirpés les artistes seulement. Il y avait de grands garçons qui étaient venus nous prendre. La sécurité les en ont empêché. Moi c’est un gendarme qui m’avait sauvé. C’est lui qui m’a pris la main pour me tirer du groupe. Il m’a fait monter dans le Pickup. Arrivé devant le portail, j’ai demandé après mes amis, y compris celui qui est décédé. Quelques minutes après j’ai aperçu mon ami couché à côté de moi dans le pickup. Je l’ai remué, je lui ai demandé qu’es-ce qu’il avait, mais il n’a pas pu parler. Il a tout juste respiré très fort une seule fois. Après le gendarme m’a dit que mon ami était mort».
J’ai vu des gens couchés partout….
Abdoulaye Diallo : « J’ai 13 ans. J’étais à la plage avec trois de mes amis. Mais heureusement aucun de nous n’est mort. Dans mon secteur à Cosa il y a eu 4 morts. Moi lorsque la pagaille a commencé, j’ai perdu de vue tous mes amis. J’avais voulu sortir mais puisque j’ai constaté qu’il y avait des gens couchés partout, J’ai eu peur. D’autres sont morts et d’autres étaient en train de mourir. L’un d’entre eux, il a fallu qu’on lui fasse avaler nos salives pour le sauver. On a craché dans sa bouche et nous lui avons donné de l’eau.
Il y avait trop de monde qui voulaient sortir alors que le passage était petit. Je suis parti m’arrêter dans l’eau avec un autre groupe. Jus qu’à la fin des bousculades. Voilà comment j’ai réussi à me sauver»
Propos recueillis par Fatoumata Keïta
Pour Africaguinee.com
Tel : (+224) 655 31 11 15
Créé le 31 juillet 2014 15:10Nous vous proposons aussi
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