L’ONU s’inquiète à son tour de l’évolution d’Ebola

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GENEVE-L'Organisation mondiale de la santé appelle à une plus grande coopération des pays ouest africains touchés ou menacés par l'épidémie, à qui l'on doit déjà quelque 400 décès.


L'Organisation mondiale de la santé, agence onusienne, a appelé jeudi les gouvernements d'Afrique de l'Ouest à prendre des «mesures drastiques» contre la progression du virus Ebola, alors que se déroule dans cette région la plus grave épidémie jamais observée chez l'homme.

D'après le bilan communiqué jeudi par l'OMS, la Guinée (le pays le plus touché), le Liberia et la Sierra Leone totalisent depuis le début de l'année 635 cas de fièvre hémorragique (dont un peu plus de la moitié ont été confirmés par des analyses comme étant dus au virus Ebola), dont 399 ont conduit au décès du malade.

«L'OMS est vivement préoccupée par la transmission en cours de l'épidémie aux pays voisins, ainsi que par le potentiel de propagation internationale ultérieure du virus Ebola», a déclaré dans un communiqué le docteur Luis Sambo, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique. «Il ne s'agit plus d'une épidémie spécifique à un pays mais d'une crise sous-régionale qui requiert une action ferme des gouvernements et des partenaires», poursuit-il.

L'agence onusienne va organiser, les 2 et 3 juillet à Accra au Ghana, une réunion avec les ministres de la Santé des 11 pays d'Afrique de l'Ouest concernés ainsi que les organismes investis sur place. «Il faut impérativement intensifier les efforts de riposte, promouvoir la collaboration transfrontalière et le partage d'informations sur les cas suspects et les contacts (…) et mobiliser tous les secteurs de la communauté afin de garantir un accès sans entrave aux zones affectées. C'est de cette manière que l'on pourra enrayer efficacement l'épidémie», a-t-il ajouté. L'OMS a jusqu'à présent fourni une assistance technique en déployant une équipe pluridisciplinaire de plus de 150 experts.

La communication de l'OMS fait écho au cri d'alarme lancé lundi par l'ONG Médecins sans frontières, qui dénonçait une situation «hors de contrôle». «Nous avons atteint nos limites, nous n'avons plus la capacité d'envoyer des équipes sur les nouveaux foyers actifs», reconnaissait le Dr Bart Janssens, directeur des opérations de MSF. Le ministre guinéen de la Santé a contesté, affirmant contrôler la situation même si les événements restent préoccupants et que la maladie continue à progresser dans des villages à la frontières du Liberia et de la Sierra Leone.

Pourtant, jeudi, de nombreux Guinéens mettaient en cause la compétence du gouvernement. «Ils ont tellement menti que nos partenaires et même les populations ont à un certain moment baissé les bras. Voilà le résultat, l'épidémie prospère partout dans le pays», a confié à l'AFP le docteur Alphadio de l'hôpital Donka à Conakry, qui ne donne que son prénom. Dans la capitale, il n'y a plus de campagne d'information, ni à la radio, ni à la télévision, ni dans les rues. Dans les gares routières, au port et à l'aéroport, les contrôles sont réduits au strict minimum, voire inexistants. Mamadou Dian Sidibé, un commerçant ayant voyagé entre la Guinée et le Liberia confirme: «Tout le monde a peur, mais personne ne se protège. Je n'ai pas vu un seul agent de la santé qui parle» de la façon d'éviter la propagation. «La situation est grave entre la Guinée et le Liberia».

Découvert en 1976 dans l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre), le virus Ebola est hautement contagieux et le taux de mortalité peut atteindre jusqu'à 90 % des cas, selon l'OMS. Il se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite d'homme à homme, par contact avec du sang ou de sécrétions biologiques contaminés. Il n'y a pas de vaccin homologué contre la fièvre Ebola, qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.

Source: Le figaro.fr

 

Créé le 30 juin 2014 09:44

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