Médias: Le « calvaire » de plusieurs journalistes guinéens bloqués à l’aéroport de Dubaï…

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DUBAI- Des journalistes guinéens issus de la presse publique et privée sont actuellement bloqués à l’aéroport international de Dubaï, faute de prise en charge par l'Etat guinéen, a constaté sur place Africaguinee.com.


Ils sont en tout 20 Hommes de médias (journalistes et techniciens) à avoir été choisis cette année pour bénéficier d’un stage de formation en Chine. Convoqués à l’aéroport international de Conakry-Gbessia le vendredi 27 juin 2014 à 12h (GMT), ces journalistes ont été surpris d’apprendre quelques informations de la part d’un agent de la compagnie “Emirates“. “Messieurs, je suis désolé mais votre billet prévoit une escale pour vous de plus de 48h à Dubaï. Il faudra donc que vous preniez un visa de transit là-bas et faire une réservation d’hôtel !“ informe ce travailleur de la compagnie Emiratie.

Le chef de la délégation, El hadj Fodé Bouya Fofana a pris  alors l’initiative de joindre les autorités du département de la communication, dont le secrétaire général et le chef de cabinet, et même les responsables au niveau de l’ambassade de Chine à Conakry. Les deux entretiens téléphoniques ne donneront aucun espoir. Malgré le fait qu’ils n’aient reçu au préalable aucune assistance de l’Etat guinéen, les 20 Hommes de médias ont décidé malgré tout de commencer “ l’aventure“.

Après plus de 10h de vol, ils sont arrivés à l’aéroport international de Dubaï où malgré les promesses qui avaient été tenues, ils n'ont trouvé  aucun contact. Pendant plusieurs heures, ils se sont mis à chercher à avoir quelques informations. Au bout d’une heure et demie de marche, la nouvelle est finalement tombée : Il faut passer la nuit à l’aéroport ! N’ayant pas de visas de transit (150 dollars pour le visa de chacun), ni de moyens financiers pour se loger à l’hôtel de l’aéroport (60 dollars l’heure!), la seule solution qui s’offrait à ces journalistes et techniciens, était de dormir à même le sol dans les différentes salles d’attente. Tous les efforts fournis par les autorités de l’ambassade de Chine à Conakry resteront sans succès.

Mais à Dubaï, il n’y avait pas que le logement qui posait problème pour ces journalistes et techniciens composés de 4 femmes. Une question s'est posée: comment se nourrir pendant ces deux jours de séjour (samedi et dimanche) à l’aéroport ? Les délégués de l’Etat guinéen se contenteront que de quelques amuse-gueules pour calmer leur faim. La nuit tombée, comme des candidats à l’immigration clandestine, les compatriotes du président Alpha Condé se sont cherchés des places à même le sol. Pire dans cette situation, il n’y avait pas que des journalistes de la nouvelle génération. Parmi eux figuraient deux Directeurs qui ont voyagé en classe “Business“ grâce aux bonnes dispositions prises par l’Etat chinois, mais qui étaient obligés de se coucher par terre parce que les autorités de Conakry n’ayant pris aucune mesure.

“ Nous avons bougé de Conakry sans recevoir un franc de la part des autorités guinéennes. Nous sommes arrivés donc ici sans aucune ressource. Nous ne pouvons qu’accepter cette situation. Je trouve quand même déplorable que l’Etat guinéen soit incapable de prendre en charge 20 journalistes qui doivent bénéficier d’une formation offerte gratuitement par le gouvernement chinois“ a témoigné un de nos confrères.

La situation de ces confrères en partance pour la Chine était tellement lamentable que certains passagers ne se privaient pas de quelques moqueries à leur encontre.

 

SOUARE Mamadou Hassimiou

Depuis Dubaï

Pour Africaguinee.com

Créé le 29 juin 2014 17:21

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