Massacre du 28 septembre : la FIDH veut entendre le capitaine Dadis Camara…
CONAKRY- L’étau se resserre contre le capitaine Moussa Dadis Camara (chef de la junte guinéenne en 2008), et compagnie après les massacres du 28 septembre 2009. La Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) demande à ce que le Chef de la Junte soit entendu pour qu’il donne sa version des faits sur ce massacre qui a coûté la vie à 157 civils, a constaté Africaguinée.com.
La présidente d’honneur de la FIDH, Souhayr Belhassen, a émis le souhait de voir tous les présumés responsables dans ce massacre répondre, de leurs actes devant des juridictions compétentes : ‘’ Nous sommes confiants que tous les présumés responsables du massacre du 28 septembre y compris Dadis Camara donneront leur version des faits devant la Justice. Nous espérons que ce sera le plus rapidement possible’’ formule la présidente d’honneur de la FIDH.
Parlant de la lenteur dans l’examen de ce dossier par la justice guinéenne, Souhayr Belhassen, n’exclue pas un recours devant les instances pénales Internationales ‘’Si le procès ne se déroule pas dans le temps, c’est de faire recours à la cour pénale internationale. Autant on veut que ça se déroule en Guinée, mais si vraiment on ne voit pas la volonté des autorités guinéennes d’y aller pour rendre une justice juste et équitable, nous allons vers le mur ’’ indique la militante des droits de l’Homme.
Pour la présidente d’honneur, 450 victimes ont été entendues mais seulement huit personnes sont inculpées dont un gendarme ‘’ Ces victimes des massacres ont été entendues par les juges d’instructions. On a pu faire entendre la voix des victimes. Le but est que ces personnes puissent obtenir justice et réparation ’’ prône-t-elle.
Elle estime par ailleurs que ces procédures ont pris du retard surtout de la part des juges ‘’Nous trouvons que ces procédures ont été extrêmement lentes en particulier de la part des juges. Nous avons rencontré le procureur de la République et le ministre de la Justice pour leur faire part de l’impatience des victimes. Mais il est réellement insupportable que ce procès traine en longueur ‘’ regrette Souhayr Belhassen.
L’on se rappelle, le 28 septembre 2009, sous la junte dirigée par le Capitaine Dadis Camara des citoyens ont été la cible de la garde prétorienne, qui avait ouvert le feu sur des manifestants pacifiques rassemblés au stade de Conakry sur appel de l’opposition politique. Au moins 157 personnes avaient été tuées, une centaine de femmes violées, 84 personnes portées disparues dans ces massacres, selon une enquête de l’ONU.
Bah Boubacar Loudah
Pour Africaguinee.com
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Créé le 18 juin 2014 22:20Nous vous proposons aussi
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