Emploi en Guinée : Le ministre Damantang Albert Camara se prononce !
CONAKRY- En marge de la conférence internationale du travail qui se tient actuellement à Genève, le gouvernement guinéen a délivré un message. Par la voix de son porte-parole, le ministre Damantang Albert Camara a exprimé du haut de cette tribune onusienne, la position de Guinée sur les questions liées à l’emploi et à l’économie informelle. Dans cet entretien exclusif accordé à notre rédaction, le porte-parole du gouvernement guinéen explique les avancées obtenues par son pays dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs.
AFRICAGUINEE.COM: Bonjour M. le Ministre!
DAMANTANG ALBERT CAMARA : Oui bonjour M. SOUARE !
Qu’est-ce qu’on peut retenir en terme de bilan de votre missionà Genève?
Tout d'abord, le témoignage de l'implication de la Guinée dans les cercles de décisions concernant des sujets aussi sensibles que la protection sociale des travailleurs, l'interdiction du travail des enfants, la transition de l'informel vers le formel et d'autres sujets très importants. Nous avons eu le plaisir d'informer les instances du BIT des avancées de notre pays. Les efforts que nous avons consentis concernant l'adoption d'un nouveau code du travail, l'instauration du SMIG, la création de la Caisse Nationale de Protection Sociale des Agents de l'Etat et de l'Institut pour l'Assurance Maladie Obligatoire ont été particulièrement appréciés.
Bien entendu, nous avons réitéré notre souhait de bénéficier de l'expertise et de l'accompagnement du BIT (Bureau International du Travail, Ndlr) pour l'opérationnalisation de ces nouvelles instances, pour la mise à jour de notre politique nationale de l'emploi et pour le renforcement de capacités de notre Inspection du Travail.
L'emploi et l'économie informelle étaient au cœur des débats. Quelle est la position du gouvernement sur ces questions pour aider les travailleurs?
Votre question me donne l'occasion de féliciter et remercier les cadres guinéens (syndicalistes et employeurs) qui ont pris part aux travaux des différentes commissions. Ils ont eu l'occasion d'exprimer la position de la Guinée qui est celle de prendre en compte les spécificités de nos pays en développement pour la transition de l'économie informelle vers l'économie formelle. C’est une question délicate quand on sait que le secteur informel génère plus de 60% des emplois.
En termes d'actions, quelle sera la suite après cette mission à la Conférence de l'Organisation Internationale du Travail?
Nous avons déjà tenu, dans les locaux de l'ambassade de Guinée à Genève, un premier débriefing. Il s'agissait de tirer les leçons, à mi- parcours, de la participation de notre pays à cette 103ème session de la Conférence internationale du travail. Des recommandations ont été formulées pour la suite de la conférence et une réunion de synthèse, à la fin de la conférence, permettra de tirer les conclusions finales. D'ores et déjà nous avons évoqué le principe d'une commission de suivi de nos dossiers au BIT et de préparation de la prochaine session.
Une visite du président Alpha Condé est t-elle envisagée à la tribune de la CIT ?
Pas pour le moment.
Votre mot de la fin…
De plus en plus la Guinée se donne les moyens de faire entendre sa voix dans le concert des nations. Nous devons renforcer notre présence au BIT. Des personnalités comme Hadja Rabiatou Sérah Diallo restent des références dans cette instance; il faut que nous sachions en profiter.
Entretien réalisé par SOUARE Mamadou Hassimiou
Pour Africaguinee.com
Tél. : (+224) 655 31 11 11
Créé le 5 juin 2014 14:46Nous vous proposons aussi
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