Vente de l’Usine de Fria en Guinée : « je ne suis pas impliqué », dixit Cellou Dalein Diallo
CONAKRY- le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo s’est défendu d’être impliqué dans la vente de l’usine d’alumine de Fria, qui est arrêtée depuis avril 2012, a appris africaguinee.com.
Accusé par le président Condé d’être impliqué dans le bradage des biens du pays notamment la vente de l’usine de Fria, l’ancien directeur des changes à la Banque Centrale, Cellou Dalein Diallo a clamé son innocence. L’opposant a tenté d’expliquer le fond de cette affaire qui date de 2002 sous le régime du président Lansana Conté.
Voici la version du président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo…
« Le protocole d’accord concernant la vente de Fria a été signé en 2002. J’étais ministre des transports. Je n’ai jamais participé à une négociation ni une réunion, même en temps que membre du gouvernement. On veut m’attribuer cela pour des raisons politiques. Pour vendre l’usine de Fria, je ne pense pas qu’un seul ministre aussi puissant soit-il peut le faire sans l’aval du Président de la République.
Il y a une tendance qui n’est pas vraiment honnête de dire que le président Conté ne connaissait rien, il était là et tout ce qui a été fait c’est sans lui. Non, c’est quel qu’un qui est responsable. Il a pu maintenir l’exploitation de l’usine…
Ce que je sais en 1998, l’usine de Fria était pratiquement en faillite. Et, les partenaires associés à la Guinée dans l’Usine ont décidé de donner leur part au franc symbolique à la Guinée, parce c’était Pechiney qui était en tête. Ils ont dit que l’usine de Fria vraiment ça ne les intéresse plus. Or, l’usine c’est d’abord le chemin de fer, le port, les bâtiments, ils avaient le droit de l’exploitation, et puis on donne tous aux français. Lorsqu’ils sont partis je sais que le gouvernement a lancé un appel d’offre pour voir si on allait avoir un partenaire stratégique pour reprendre l’usine. Personne n’a voulu solutionné.
« il fallait un investissement de 400 millions de dollars… »
La seule compagnie qui a exprimé son intérêt, c’était Reynold, qui a dit qu’il veut une location vente, pour tester d’abord dans une première phase une possibilité de rentabiliser l’usine. Une location vente a été fait. Je n’étais pas ministre des mines mais je suivais les entreprises minières depuis que j’étais directeur des changes en ‘’91’’ à la Banque Centrale. C’est moi qui gérais les réserves d’échange à l’époque. Je sais l’historique de CBG, de Fria et puis Areedor. Donc, après Reynold a fait le contrat de location. Deux ans après, il a vendu son contrat à RUSAL le numéro un mondial en Alumine.
Je sais qu’il y avait eu une étude pour rentabiliser l’usine, il fallait un investissement de 400 millions de dollars, parce que la taille de 700 mille tonnes par an est petite. Le prix de revenu de la tonne de l’alumine à Fria était l’un des plus élevés au monde. Il y a une société qui est venu faire 400 millions de dollars d’investissement pour doubler la capacité et rendre compétitive l’usine de Fria. RUSAL a acquis l’usine. Après, la société a demandé à acheter pour investir, parce qu’on ne peut investir ce montant si ça appartient à l’Etat.
‘’ C’est un dossier qui a été négocié par le cabinet particulier du président’’
C’est dans ce cadre a eu lieu les négociations pas avec moi. Finalement, l’Etat a décidé de vendre l’usine, j’étais ministre des transports. C’est un dossier qui a été négocié par le cabinet particulier du président de république à l’époque. La question de savoir qu’est ce qu’on aurait fait ? Il y avait deux signaux ; il y a un qui est associé depuis la création et le promoteur du projet Pechiney. On demande qui veut acheter, personne ne veut acheter. Maintenant, est-ce que les choses s’est fait dans les règles de l’art ? Ça il faut chercher mais ma responsabilité n’est nullement engagée dans cette transaction ».
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
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Créé le 4 juin 2014 13:08Nous vous proposons aussi
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