Affaire d’audits en Guinée : L’opposition répond aux accusations du président Alpha Condé !
CONAKRY- L’opposition guinéenne a qualifié de “paroles en l’air“ les récentes menaces de publication des audits par le président de la république, Alpha Condé, a appris Africaguinee.com.
Selon son porte-parole, Aboubacar Sylla, le chef de l’Etat devrait d’abord se préoccuper de sa gestion car dit t-il, “c’est un régime de prédateurs“.
Pour cet ancien ministre de la communication, cette autre sortie médiatique du président Alpha Condé ne vise qu’à amuser la galerie :
“Actuellement on est entrain de revendiquer d’une part, pour la mise en œuvre de l’accord du 03 juillet et d’autre part les syndicats ont déposé leur préavis de grève, comme vous savez que la situation socio-économique des travailleurs ne fait que s’aggraver. Je crois qu’on fait sortir cette question d’audits pour occuper les esprits. Moi je suis persuadé que s’il y avait des choses aussi répréhensibles, Alpha condé n’aurait pas attendu trois ans et demi pour les sortir et les faire suivre de poursuites judiciaires“ a déclaré à Africaguinee.com Aboubacar Sylla.
Au cours de l’assemblée générale du RPG Arc-en-ciel tenue samedi dernier, le président Alpha Condé a voulu titiller ses opposants en les accusant d’avoir bradé les richesses du pays lorsqu’ils étaient aux affaires.
Pour le leader de l’Union des Forces du Changement, il serait important de s’intéresser également aux trois années de gestion du président Alpha Codné.
“Il sait qu’un audit en appelle un autre, comme il sait que sa gestion des affaires de l’Etat n’est pas du tout transparente. Loin s’en faut ! Il sait que son régime est un régime de prédateurs. C’est pour cela que je suis persuadé que ce ne sont que des menaces en l’air“ estimé le porte-parole de l’opposition guinéenne.
Si le président Alpha Condé s’interroge sur le bilan de certains anciens premier ministres comme Cellou Dalein Diallo, Aboubacar Sylla a quant à lui tenu à rappeler qu’aucun parmi eux n’a occupé le poste de président de la république. Par conséquent, ils ne s’auraient endosser toute la responsabilité des bilans des anciens régimes.
“On ne peut pas après trois ans et demi après son investiture se mettre encore à revendiquer l’héritage reçu pour justifier ses échecs. En trois ans on peut concevoir et mettre en œuvre des stratégies et des politiques qui puissent nous amener à des résultats visibles et tangibles dans le cadre de la préoccupation des guinéens“ a souligné le président de l’UFC.
“Je crois qu’il vaudrait mieux qu’il se compare aux présidents, pas aux ministres qui eux n’ont pas eu les mains libres comme lui en tant que chef d’Etat“ a conclu Aboubacar Sylla.
SOUARE Mamadou Hassimiou
Pour Africaguinee.com
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