Salam Sow du Syli National de Guinée : “ J’ai été le meilleur de ma génération…“ (Interview)
CONAKRY- L’icône du Football guinéen et africain, qui projette de faire son jubilé le 25 Mai 2014 a reçu Africaguinee.com ce week-end dans son fief de Coléah. L'occasion de retracer sa carrière footballistique, ses meilleurs souvenirs, ou encore son regard actuel sur le football guinéen.Disponible et affable avec sa silhouette de Reggaeman, sa voix calme et posée, Abdoul Salam Sow dégage une impression de force tranquille. Sans langue de bois ‘’le Golden –boy’’ pour ses intimes, dans un discours franc et engagé, mûrement réfléchi a dépeint le football de son pays et a ouvert un pan sur sa vie de footballeur. Avec un mot d'ordre qui revient en boucle : ‘’ J’ai été le meilleur de ma génération grâce à mes amis’’.
Après un parcours professionnel de près de 20 ans, une Coupe du Monde des cadets en 1985 et trois participations à la Coupe d’Afrique des Nations (1994,1998,2004) Salam Sow a mis fin à sa Carrière en 2005 et vit dans le quartier Coléah avec sa femme et ses quatre filles…. Interview.
AFRICAGUINEE.COM: Bonjour M. Sow!
SALAM SOW: Oui bonjour!
AFRICAGUINEE.COM: Parlez-nous de votre parcours footballistique…
Je vais vous dire avant tout que ma force reste et demeure ma maman qui m’a accompagné dans les moments les plus durs du début de ma carrière. J’ai été le meilleur de ma génération, d’accord mais grâce à mes amis pour lesquels j’ai du respect et de la considération. Le sport que j’ai pratiqué ce n’était pas du tennis qui est individuel, mais plutôt le football qui est un sport collectif. C’est une équipe d’amis ou certes je n’étais pas le capitaine, mais le commandant (rires…)
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
J’en ai tellement, mais je vais vous raconter une anecdote, c’était en 1985 en Junior, à 20 Secondes du coup d’envoi du match je rate un pénalty face à la Tunisie. C’est un moment inoubliable car le public guinéen m’avait insulté. Je vous assure que ça été l’un de mes plus grands matchs.
Quel regard portez-vous sur le football actuel de la Guinée ?
Ce qui est regrettable c’est de constater que des supporters de club deviennent entraineurs. Je ne suis contre personne mais la vérité ce qu’on n’a pas une bonne direction technique nationale. Avec tout le respect que j’ai pour Chérif Souleymane et compagnie, la génération de Hafia77 n’a qu’à dégager et nous laisser travailler.
Qu’est-ce que vous avez contre vos aînés du ‘’Hafia77’’ ?
Ils ont fait leur temps. J’avais dis en 1982 que c’est avec ma génération au sein du Syli que la Guinée allait jouer une CAN. Il a fallut 14 ans après pour que cela se réalise avec mes amis Colovatti, Feu Mohamed Sylla Socrates et moi. Cela mérite du respect aussi à ce que je sache.
Vous projettez de faire votre jubilé pour la fin de ce mois pour marquer la fin de ta carrière en apothéose, qu’avez-vous prévu pour ce jour ?
J’attends tout simplement que le gouvernement et mon ministère (Ministère des sports : Ndlr), pour qu’ils m’accompagnent. Le dossier est bloqué à la primature il y a trois semaines, mais j’espère qu’il y aura un dénouement heureux car le jubilé ne se passe qu’une seule fois pour un footballeur et je souhaite qu’il se déroule.
Votre mot de la fin ?
Je remercie tous ceux qui m’ont témoigné leur reconnaissance. C’est ce public qui m’a fait comprendre que j’étais un bon joueur. Avec ce jubilé je compte dire merci à mes fans qui m’ont soutenu dans les moments difficiles et fastes, c’est important.
Il y a certains qui me demandent de chausser les crampons et fouler les pelouses à nouveau, mais je leur dis que je suis fatigué (rires). Je rends grâce à Dieu et à ma mère.
Propos recueillis par
Bah Boubacar Loudah
Pour Africaguinee.com
(+224) 655 31 11 13
Créé le 11 mai 2014 18:44
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