Menace de manifestation de l’opposition : “ La transition est terminée“ prévient la mouvance !

El hadj Damaro Camara

CONAKRY- Le camp présidentiel a désapprouvé ce lundi 5 mai 2014 la menace de l’opposition portant sur la reprise de ses manifestations de rue pour revendiquer entre autres la mise en place d’un cadre de dialogue, a appris Africaguinee.com.


Pour le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle, le meilleur cadre de dialogue est l’Assemblée Nationale.

 ‘’Le meilleur cadre d’un dialogue dans une démocratie, c’est l’Assemblée. On ne peut pas continuer à se  comporter comme si on était encore dans la transition. La transition est terminée ! Maintenant, nous devons dans le cadre de l’Assemblée, nous évertuer à construire la démocratie en installant toutes les institutions républicaines nécessaires au bon fonctionnement de la démocratie. Et je  crois que c’est à propos de ça qu’il y a une cession des lois’’ a déclaré au micro d’Africaguinee.com El hadj Damaro Camara.

Pour ce député du RPG-arc-en-ciel, il n’y a pas de raison d’aller dans la rue si c’est uniquement pour des élections. Pour faire de bonnes élections, dit-il, il faut avoir de bon arbitre. ‘’L’arbitre c’est la cour constitutionnelle qui doit être créée maintenant. Les règles sont définies dans le code électoral et nous sommes d’accord de le toiletter. Il faut qu’on essaye de faire ça avant de descendre dans la rue’’ estime t-il.

 Et d’ajouter : ‘’Nous allons consacrer cette première session à tout faire dans les limites de nos forces à installer toutes les institutions républicaines. Notamment la Cour Constitutionnelle, la haute cour de justice, l’institution des droits de l’homme. Et nous allons faire le toilettage du code électoral’’, promet-il.

Parlant des accords politiques du 3 juillet, il s’interroge : ‘’doit-on signer un accord politique  pour défier une loi organique qu’est le code électoral ? Je dirai ‘’non’’ ! Pourquoi veulent t-ils qu’onparte à des élections trois mois après l’installation de l’Assemblée ? A supposer que ces élections aient lieu telle que  mentionné au terme  des accords alors que le code électoral a montré ses limites et ses insuffisances pendant  les élections présidentielles et législatives. Ces élections ont créé tellement de problèmes que le pays a failli sombrer dans une guerre. Alors si on fait des élections encore sans  code électoral toiletté, nous n’avons pas de cour constitutionnelle qui va siéger sur les probables contentieux électoraux, quel serait le lendemain du respect de ces accords du 03 juillet, avec des élections contestées. Le pays serait encore en ébullition’’ a expliqué le président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle.

Selon lui, il serait plus sage de faire baisser les ardeurs même si ces élections retardaient de quelques mois, mais que les parties en compétition s’assurent d’avoir un code électoral compris  et accepté par tout le monde et que la cour suprême qui a été récusé par l’opposition ne soit pas encore celle qui va siéger sur les contentieux, mais que ce soit  une Cour mieux outillée, plus apte à examiner les probables revendications.

Quand à l’indemnisation des victimes des violences politiques, honorable Damaro Camara dit que ‘’si on lit entre les lignes des accords, il doit y avoir une  enquête préalable pour déterminer l’origine de ces dégâts et leur quantité. Ensuite probablement le gouvernement pourrait indemniser. Et même ça aussi pourrait créer d’autres problèmes politiques. Moi-même pour des raisons  politiques, j’ai perdu deux duplexes, si je ne suis pas indemnisé, pourquoi le gouvernement va indemniser d’autres sans comprendre qui a cassé. Est-ce les manifestants ou le gouvernement ? C’est un problème sensible’’, soutient-il.

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tel: (00224) 655 31 11 12

 

Créé le 5 mai 2014 23:43

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