Menaces de manifestation de l’opposition : Le gouvernement guinéen réagit !
CONAKRY- Le gouvernement guinéen vient de réagir face à la menace de l’opposition de redescendre dans la rue pour exiger la mise en place d’un cadre de concertation entre tous les acteurs du processus électoral, a appris Africaguinee.com.
Au micro d’Africaguinee.com le ministre de la communication, Alhousseine Makanera s’est dit très “surpris“ d’apprendre cette autre exigence de l’opposition portant sur la mise en place d’un cadre de dialogue. Selon le chef du département chargé de la communication, le dialogue doit se faire désormais au parlement. Pour lui, il n’ya point besoin de mettre en place un nouveau cadre de concertation pour l’organisation des élections locales.
“Je ne sais pas s’il doit y avoir un cadre de concertation mieux que l’Assemblée Nationale“ a indiqué le ministre Alhousseine Makanera.
L’opposition guinéenne exige entre autres l’application de l’accord signé le 3 juillet dernier entre tous les acteurs du processus électoral. Pour Alhousseine Makanera, haut cadre du parti au pouvoir, cet accord ne concernait que la période de la transition, c’est-à-dire, avant la mise en place de l’Assemblée Nationale.
S’agissant de la menace de reprise des manifestations, le ministre de la communication a estimé qu’il serait vraiment dommage que la “ Guinée recule à tel point“.
“Je crois que l’opposition n’a pas l’intention de recommencer les manifestations. Quand on pose un acte, on doit chercher à voir quels sont les acquis. On a organisé des manifestations, mais si on regarde un peu dans le rétroviseur on se rend compte aujourd’hui qu’elles n’ont rien servi. Au contraire, ça nous fait perdre en temps, des gens sont morts pour rien et ça eu un impact majeur sur l’économie guinéenne“ a estimé le ministre Makanera.
Pour illustrer ces affirmations, il cite en exemple le cas de l’opérateur “Way Mark“ qui a été longtemps décrié par l’opposition : “ On a organisé plusieurs manifestations ici pour demander le départ de Way Mark, mais finalement cet opérateur est resté et c’est lui qui a géré l’organisation des élections législatives. Je pense qu’à un moment donné on doit être raisonnable et accepté de voir la réalité des choses en face“ soutient le chef du département de la communication.
Au terme d’une réunion qui s’est tenue ce samedi, l’opposition guinéenne a décidé d’interpeller le gouvernement pour la mise en place sans délai d’un cadre de dialogue devant aboutir à l’établissement d’un chronogramme pour l’organisation des élections locales.
Dans une déclaration rendue publique ce samedi, l’opposition a aussi menacé de reprendre ses manifestations si le pouvoir du président Alpha Condé ne respectait pas les termes de l’accord du 3 juillet 2013.
SOUARE Mamadou Hassimiou
Pour Africaguinee.com
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Créé le 4 mai 2014 17:32Nous vous proposons aussi
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