Avalanche de propos anti-islam et immigrés dans le livre d’un élu FN
PARIS-Fabien Engelmann, ex-syndicaliste CGT devenu maire FN d’Hayange (Moselle), dénonce «l’idéologie mahométane», «sectaire» et «en totale contradiction avec notre Constitution» dans son autobiographie, Du gauchisme au patriotisme. Engelmann, 34 ans, retrace dans ce livre son parcours, depuis l’extrême gauche (Lutte ouvrière, le NPA), en passant par le syndicalisme (la CGT), jusqu’à l’extrême droite, avec le FN.
A plusieurs reprises, il critique «un dogme mahométan très offensif, dangereux pour la démocratie, pour les droits des femmes et pour nos libertés individuelles». Il rejette cette «idéologie» «sectaire, figée dans son passé». Fabien Engelmann, dont le livre est édité par Riposte Laïque, un mouvement anti-islam, s'«interroge sur cette religion. L’islam me fait peur, pour le respect du droit de la femme, des minorités… J’ai lu le Coran et ce livre me fait peur», a-t-il précisé à l’AFP.
Il loue d’ailleurs dans son livre le Parti de la liberté néerlandais de Geert Wilders, allié au FN pour les européennes, qui «n’hésite pas à comparer l’idéologie islamique au nazisme», rappelle-t-il. Liant souvent islam et immigration, ce membre du bureau politique du FN depuis l’été 2011 prend parfois soin de distinguer l’immigration ancienne, y compris maghrébine, et «la nouvelle immigration» dont «trop viennent bien souvent pour profiter des aides sociales sans travailler et pour imposer une idéologie religieuse "moyenâgeuse"».
Le nouveau maire d’Hayange livre aussi une galerie de portraits de dirigeants FN et notamment de sa patronne, Marine Le Pen, «une Gauloise», ou de Jean-Marie Le Pen «à la dialectique formidable» mais «qui ne fait plus la pluie et le beau temps au FN». Il ne «supporte pas l’homophobie» mais n’est «pas favorable au mariage qui ouvre le droit à l’adoption» pour les couples homosexuels. Il se prononce «contre la peine de mort», alors que Marine Le Pen y est favorable «à titre personnel».
Enfin, il livre une charge contre l’Algérie et les immigrés algériens : «Issu d’une famille pied-noire, je ne peux m’empêcher de rappeler encore et toujours que l’Algérie doit tout à la France.» Avant la colonisation, l’Algérie n’était, selon lui, «qu’un désert sans peuple défini. Et aujourd’hui certains d’entre eux trouvent encore le moyen de venir dans notre pays quémander toujours plus de générosité, dans cette France qu’ils haïssent et sur laquelle ils crachent. Ils nous reprochent une colonisation qui les a enrichis et dans laquelle ils auraient dû normalement prospérer s’ils s’en étaient donné la peine.»
AFP
Créé le 19 avril 2014 10:18Nous vous proposons aussi
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