Ecoutes Sarkozy: faits graves dit le PS, procès à charge dit l’UMP

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PARIS (Reuters) – Le Parti socialiste a dénoncé mercredi des faits "d'une très grande gravité" après la publication par Mediapart d'extraits des écoutes judiciaires de Nicolas Sarkozy, tandis que l'UMP s'insurge contre un "tribunal politique médiatique".


Le site d'informations a révélé mardi la teneur de sept écoutes judiciaires effectuées sur la ligne téléphonique ouverte sous une fausse identité par l'ancien président et qui ont poussé la justice à ouvrir une information judicaire pour "trafic d’influence", notamment.

Selon Mediapart, ces écoutes, qui ne révèlent pas de fait nouveau, confirment que Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, ont "orchestré en ce début d’année un véritable complot contre l’institution judiciaire pour échapper aux juges et en tromper d’autres" dans les affaires le visant.

Me Herzog n'était pas joignable dans l'immédiat.

"Si les faits qui sont rapportés par ce journal sont avérés, ils sont d'une très grande gravité", a commenté sur i>TELE Marisol Touraine, premier membre du gouvernement à réagir.

"Les propos qui sont tenus traduisent, au-delà de leur violence parfois à l'égard des juges, une conception des relations entre le pouvoir politique et le pouvoir judiciaire qui est contraire à ce qu'est notre Etat de droit", a ajouté la ministre de la Santé.

Pour le ministre des Affaires européennes Thierry Repentin, invité de RFI, "ce qui compte, c'est de savoir ce qui s'est passé réellement, et ces écoutes nous permettront d'avoir une clarté sur la réalité de la façon dont le pouvoir s'exerçait à l'égard d'un certain nombre de magistrats".

La lecture des documents publiés par Mediapart est "ahurissante, hallucinante et surtout attristante", juge le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, dans un communiqué.

"On comprend mieux l'acharnement des amis de Nicolas Sarkozy et de l'UMP à créer des diversions, à allumer des contre-feux, à disposer des écrans de fumée depuis une dizaine de jours", dit-il.

"PROCÈS À CHARGE"

A droite, Rachida Dati a violemment attaqué la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui a démenti avoir été informée du contenu de ces écoutes mais a admis avoir été informée de l'ouverture de l'enquête le 26 février, alors qu'elle disait auparavant l'avoir appris par la presse le 7 mars.

"Mme Taubira, qui ment, qui est devenue une menteuse de la République, (…) pourrait demander une enquête" pour violation du secret de l'instruction, a déclaré l'ancienne ministre UMP de la Justice sur i>TELE.

"Ces tribunaux politiques populaires médiatiques sont insupportables", a-t-elle ajouté, demandant qu'on laisse "la justice faire son travail".

Un "procès à charge", selon l'ancien ministre UMP Luc Chatel, qui a estimé sur Radio Classique et LCI que les principes de la présomption d'innocence et du secret de l'instruction "sont bafoués lorsqu'il s'agit de Nicolas Sarkozy".

Florian Philippot, vice-président du Front national, a renvoyé dos à dos l'UMP et le PS "qui sont de plus en plus englués dans les affaires".

"Il y a un système mafieux UMP qui occupe l'espace médiatique et politique depuis des mois", a-t-il dit sur France Inter. "Ce parti est lesté de tellement d'affaires qu'il est complètement discrédité", a-t-il insisté à l'approche du premier tour des élections municipales.

Jean-Marie le Pen, fondateur du FN, a jugé "étonnant" sur BFMTV et RMC Info que "ça sorte en période électorale".

REUTERS

Créé le 19 mars 2014 11:26

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