France: Un réseau d’immigration clandestine inédit arnaquait la sécurité sociale
PARIS-Un homme et son complice atteint d'une hépatite profitait d'une loi française pour les étrangers gravement malades pour obtenir puis revendre des titres de séjours et des médicaments.
3.000 euros le titre de séjour de quelques mois. La Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris a mis la main sur un réseau d'immigration clandestine inédit. La loi française permet aux étrangers très gravement malades, atteints par exemple du Sida ou d'une hépatite, de recevoir des soins en France. Ils doivent toutefois prouver qu'une prise en charge n'est pas envisageable dans leur pays.
La tête pensante de ce réseau, un Égyptien d'une quarantaine d'années maintenant placé en détention provisoire, avait bien saisi toutes les arcanes du système. Pour bénéficier d'un titre séjour temporaire pour raison de santé, le demandeur doit auparavant se soustraire à des examens afin de prouver que sa condition médicale est bien sérieuse. Pour berner l'administration française, la tête pensante se servait d'un étranger vraiment malade, atteint d'une hépatite, qui allait passer les analyses à la place d'autres.
Une cinquantaine de dossiers en cours
Le coût du précieux sésame tournait autour de 3.000 euros, une somme considérable pour des clandestins le plus souvent démunis. Les médicaments qui étaient délivrés au malade étaient eux revendus au marché noir, toujours au bénéfice de la tête du réseau. Ce dernier a été interpellé en compagnie d'un complice, aujourd'hui placé sous contrôle judiciaire. La police parisienne a retrouvé, lors de ses perquisitions, une cinquantaine de dossiers en cours de traitement par les deux malfaiteurs. Une source proche du dossier juge que le nombre de personnes ayant acheté ainsi leur titre de séjour pourrait être bien plus important. Les enquêteurs ont connaissance d'un seul trafic de titre de séjours ressemblant à celui-ci, mais il avait été mis en place avec la complicité d'un médecin et démantelé en février 2013.
Source: Lefigaro.fr
Créé le 4 mars 2014 20:33Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Diaspora guinéenne