Manque d’électricité : Des citoyens témoignent leur calvaire…
CONAKRY-Depuis bientôt trois mois, treize quartiers de la capitale guinéenne sont plongés dans le noir ! Cette situation affecte de nombreux ménages qui vivent du jour au jour à travers le petit commerce, a constaté sur place africaguinee.com.
Les quartiers concernés par ce manque total de courant sont entre autres : Enta, Tombolia Cimenterie, Kountia Sonfonia, Foula Madina. Ce handicap s’est répercuté sur bon nombre de familles qui n’arrive plus à joindre les deux bouts.
Selon le constat de notre reporter sur les lieux, à Sonfonia comme ailleurs, dans ces quartiers concernés, aujourd’hui, les mères de famille qui faisaient le petit commerce en vendant par exemple de la glace pour subvenir aux besoins de la famille sont confrontées à d’énormes problèmes.
Interrogée, une vendeuse de bonbons glacés au marché de Sonfonia nous expose son calvaire.
« Je ne gagne rien actuellement compte tenu du manque de courant. Je vais jusqu’à Cosa pour prendre mes bonbons glacés et je viens revendre à Sonfonia. J’étais obligée d’amener mon réfrigérateur là-bas. Je paye la place, le transport, les taxes au marché. Ainsi que la scolarité de mes enfants et toutes les besoins de la famille. Donc, il y a pas de difficulté que moi je ne rencontre pas actuellement. La population est dans une situation pénible. Je pense que ce n’est pas une bonne gouvernance’’, s’est lamentée une mère de famille qui a requis l’anonymat.
Pour sa part, cette autre vendeuse de glace a souligné que le manque de courant a entrainé l’augmentation du prix de sa marchandise qui se vendait à 1000 francs guinéens, actuellement elle se négocie aujourd’hui à 1.500 francs guinéens.
Puis elle ajoute, « nous souffrons vraiment ! Du fait qu’il n’y a pas de courant, je vais prendre les glaces en ville pour venir revendre ici. Imaginez le coût du transport chaque jours alors que c’est quand je vends j’arrive à subvenir à mes besoins », a déclaré Fifi keita.
Ces difficultés liées à la charge des appareils électroménagers tout comme le téléphone est devenu un casse tête chez les populations vivant dans ces différentes zones.
Dans le quartier de Cimenterie, un jeune qui est venu brancher son appareil dans un lieu de charge (devenu aujourd’hui dans de nombreux endroits un fond de commerce), nous explique : « Depuis presque trois mois, nous sommes dans le noir. Je viens brancher mon téléphone ici, pour au moins pouvoir communiquer mais ce n’est pas facile de payer chaque jour 1500 francs guinéens », a avancé Ibrahima Diallo
Récemment, l’entreprise en charge de l’énergie, l’Electricité De Guinée (EDG) avait annoncé que cela est dû à une panne et que les réparations sont en cours. Mais jusqu’à présent, aucune avancée majeure n’est visible sur le terrain.
BAH Aissatou
Pour africaguinee.com
Tél : (+224) 664 93 46 23
Créé le 10 février 2014 10:20
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