Gouvernance : Les engagements du ministre d’Etat à la justice Me Cheick Sacko…
CONAKRY- « Je vais essayer d’agir de telle sorte que le travail des magistrats et des juges soit reconnu dans notre pays », a promis le tout nouveau ministre d’Etat de la justice, garde des sceaux, Me Cheick Sacko, lundi, à Conakry, lors de sa prise de fonction, devant un parterre de juges et d’avocats guinéens et internationaux, a constaté sur place Africaguinee.com.
A l’entame, le nouveau locataire du département de la justice guinéenne dit être conscient des difficultés qui l’attendent, parce que « c’est un département très sensible mais aussi qui est le socle de la construction d’un Etat de droit ». D’après Cheick Sacko, le ministre n’est pas un juge. « Mais, il est celui qui sert les juges, qui leur donne les moyens de remplir leurs rôles respectifs et variés dans la société », c’est pourquoi soutient-il, « les magistrats sont indépendants ».
La justice, est le recours le plus important pour les citoyens, notamment les plus vulnérables dans une République, a précisé l’avocat.
«Ce ministère fait partie de ceux dont les citoyens attendent beaucoup. Si on prend tout au citoyen, s’il ne lui reste plus rien, il n’a que la justice pour le protéger. C’est pourquoi les citoyens reconnaissent et respectent l’institution judicaire. (…) Je vais essayer d’agir de telle sorte que le travail des magistrats soit reconnu dans notre pays. Une fois que le juge rend sa décision, il faut la respecter. Mais, il est indispensable que les décisions de justice, des jugements, des arrêts et autres soient exécutées par le pouvoir public », a expliqué le ministre entrant.
Par ailleurs, il a regretté certaines postures du pouvoir public. « On ne peut pas demander la population de respecter les décisions des juges si ces mêmes décisions ne sont pas exécutées par les pouvoirs publics. Pour cela, je demanderais le concours de mes collègues des autres départements en vu d’assumer cette mission. Car, l’institution judicaire dépend des moyens qui lui sont alloués ».
Comme priorité, Me Sacko se fixe pour la formation des magistrats. Cette formation souligne-t-il, sera indispensable et se fera de façon permanente ‘’sur place et ailleurs’’.
Le ministre sortant, Me Christian Sow, a de son côté, précisé que l’heure de la reforme de la justice a sonné. Car, « celle-ci est l’une des préoccupations majeurs de monsieur le Président de la République. La justice étant le pilier central de l’Etat de droit ».
Plus loin, Me Sow, a rappelé les différentes activités de formations du personnel judiciaire et pénitentiaire et la promulgation en 2013, des lois organiques relatives au statut des magistrats et au conseil supérieur de la magistrature suprême. « C’est dans le même cadre que s’inscrit, la révision actuellement en cours du code pénale, du code de la procédure pénale, et du code de justice militaire, ainsi que le suivi que la validation du projet de stratégie et de plan d’action décennale de la réforme et celui de la mise en place du conseil supérieur de la magistrature et le suivi, également de la signature des textes d’application de la loi organique aux statuts des magistrats », a cité Christian Sow.
Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 29 janvier 2014 09:21
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