CONAKRY- Suite à la décision des services de sécurité de mettre fin aux multiples attaques à mains armées, trois jeunes mineurs armés ont été arrêtés dans la nuit du jeudi à vendredi dernier au quartier Yataya T6 dans la commune de Ratoma, par la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité de Yattaya, a appris africaguinee.com.
Les présumés malfrats, Ibrahima Bah, élève en 6e année à l’école primaire, Mamadou Diouldé Barry, apprenti-mécanicien et Abdoulaye Diallo chauffeur, âgés environs de 13 à 14 ans étaient en possession d’un pistolet traditionnel, calibre 12 avec plusieurs cartouches.
Parlant des circonstances de cette arrestation, le commandant de la Compagnie mobile d’intervention et de sécurité (CMIS) N° 6 de Yattaya, le capitaine de police Gueta Nombeya explique : ‘’il était environ minuit quand un de ses éléments a appelé les unités d’intervention après avoir suspecté le contenu du sac des mineurs’’.
De son côté, l’un des présumés accusés, Mamadou Diouldé Barry reconnait les accusations porte contre lui. Selon lui, il est propriétaire du pistolet. Et indique qu’il l’a acheté dans l’idée de l’envoyer dans leur village et non pour commettre des crimes. « J’ai acheté cette arme avec l’un de mes grands. J’avais un autre pistolet que mon frère a déjà envoyé au village. Je n’ai jamais utilisé cette arme depuis que je l’ai achetée’’, a-t-il soutenu.
Ensuite, cet autre présumé bandit, Ibrahima Bah, arrêté lemême jour a relaté les faits, « mes deux amis sont partis chez moi pour me demander de leur filer mon sac d’école. C’est ce que j’ai fait en retirant mes effets scolaires. Nous sommes allés rendre visite à ma petite amie à la T6. Sur le chemin du retour, je me suis rendu compte que mon sac était lourd. C’est là que j’ai compris qu’ils ont mis une arme dans mon sac. J’ai donc refusé de le reprendre. Je les ai laissé partir. C’est après qu’on est venu m’interpeller à la maison’’, a clamé Ibrahima Bah.
Pour sa part, le directeur général adjoint de la police nationale, Colonel Sékou Mara a déploré le manque d’éducation de certains enfants par leurs parents.
A en croire colonel Mara, l’arrestation de ces trois mineurs est l’objet d’une lutte contre l’insécurité engagée par les forces de sécurités. « Ce n’est pas une tâche facile. Quoi de plus inquiétant de voir des mineurs à des heures tardives sur des rails avec une arme de fabrication locale ? », S’interroge t-il.
En conclusion, les forces de sécurités ont sollicité l’implication de la population dans la lutte contre la criminalité et le banditisme qui a refait surface dans le pays.
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
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Créé le 16 décembre 2013 20:39