CONAKRY- Le torchon qui brûle entre le président du parti de l'espoir pour le développement national (PEDN) et le ministre de la coopération internationale continue de défrayer la chronique dans la cité, a constaté Africaguinee.com.
Après que Lansana Kouyaté ait accusé Moustapha Koutoubou Sanoh d'avoir déchiré des procès verbaux des certains bureaux de vote à Kankan lors du scrutin législatif du 28 septembre 2013, les contre-attaques se multiplient pour des éventuelles plaintes devant les tribaux de Conakry.
Alors que le ministre Sanoh a déclaré récemment qu'il va porter plainte contre le ministre Kouyaté pour ''diffamation '' ou ''allégations mensongères'', cette fois, c'est le chargé de communication du PEDN, monsieur François Faya Bouronou qui sort du silence.
« Ce qui est regrettable, c'est la malhonnêteté de ce ministre de la République, parce que les faits que nous avons retracé c'est l'implication surtout des membres du gouvernement dans la gestion des opérations de votes. Le ministre de la coopération monsieur Koutoubou manifeste une grande malhonnêteté parce que quand tu fais un acte, il faut le reconnaitre. Nous sommes entrain de préparer notre plainte contre ce monsieur parce que l'acte qu'il a commis est de nature criminelle. Donc, nous préparons un procès au pénal contre lui pour poursuivre cette affaire », a promis Faya Bouronou.
« Et moi personnellement, je poursuivrais monsieur Koutoubou au civil pour injure, parce qu'il m'a insulté dans une émission radio », a-t-il martelé. [IMG2]
Récemment, le numéro un du département de la coopération internationale a récusé catégoriquement les accusations portées contre sa personne en affirmant : « je n'ai jamais été dans ce bureau de centralisation, et je ne connais même pas le coin. Ça, je ne peux pas mentir. (…) Il y a 130 mille voix d'écart entre son candidat et notre candidat à Kankan. On peut imaginer qu'on peut aller déchirer des procès verbaux ? », s'est-il interrogé en ajoutant que « même un badaud qui n'a jamais été à l'école ne peut pas faire cela ».
Toutefois, le ministre Sanoh dit attendre que « la cour suprême finisse son boulot pour attaquer ces gens là en justice, parce qu'ils méritent que cela ».
Pour lui, quand on attaque quelqu'un dans sa dignité, dans sa moralité, il a le devoir de se défendre.
La grosse question reste à savoir qui sera le premier à porter plainte et qui aura raison sur l'autre.
A suivre !
Aliou BM Diallo
Pour Africaguinee.com
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Créé le 3 novembre 2013 09:53