Route Koulé- Beyla : un véritable calvaire pour les usagers…

beyla

BEYLA- Aller à Beyla en passant par la sous préfecture de Koulé demeure un véritable parcours de combattant. Et pour cause : La route  Koulé-Boola est en état de dégradation sans précédent. Les usagers de cette ‘’piste’’ boueuse et tortueuse, traversent un vrai calvaire, a-t-on constaté sur place.


Sur cette route, précisément dans les rayons de la sous-préfecture de Koropara, c’est une ambiance de désolation, d’amertume et quelque fois de révolte qui se lie sur les visages des usagers.  C’est une piste rétrécie, glissante, avec des nids de poule à n’en pas finir qui accueillent les usagers. Tout au long de la piste, de gauche à droite, il y a des plantations de cafés, de palmiers, de bananes et quelque fois colatiers. Si un véhicule s’enlise, comme cela est fréquent d’ailleurs, c’est tout un embouteillage qui se crée.

A Koropara, une sous-préfecture située à 90 km de N’zérékoré, quelques paysans visiblement très harassés par les usagers qui dévient les falques d’eaux en passant dans leurs champs, creusent des fossés, mettent des barricades et défendent à tout usager qui se hasarderait à laisser la piste pour passer dans leurs champs.

Ce jeune adolescent justifie l’attitude des paysans : ‘’ Si on laisse les gens passer dans nos plantations, ils vont gâter nos cultures, et nous, on ne compte que sur ça ! Bientôt la rentrée scolaire. Ce n’est pas de notre faute que la route soit détruite. Le gouvernement est là, s’il aime notre avenir, il n’a qu’à réparer cette route pour nous’’, s’explique-t-il.

Cet autre jeune visiblement plus révolté, les pieds enfoncés dans la boue, visage serré enfonce le clou en lançant tout de même un appel au gouvernement ‘’nous demandons des routes, à chaque saison pluvieuse, c’est comme ça. L’année dernière, un paysan qui avait son champ de riz au bord de la route, les usagers ont détruit son champ. Mais le gouvernement n’a rien fait. Je demande à ce que le gouvernement nous aide à ce que la route Koulé-Banawéta soit bitumée’’, a-t-il lancé bien qu’étant convaincu que son appel ne sera peut être pas entendu car : ‘’Ils (les politiques, ndlr) ne viennent qu’en période de campagne pour tenir des fausses promesses. Quand les élections passent, on les voit plus’’, se désole-t-il.

Très épuisé, cet usager s’amertume : ‘’Depuis hier, on est bloqué ici. Je travaille dans une entreprise où on m’exige de me présenter à Beyla à Midi (il était 14 heures). C’est impraticable ! La route là, à tout moment elle est comme ça. Il y a d’autres qui font une semaine sur cette route’’, explique-t-il.

Par contre certains usagers voient derrière cette attitude des paysans, une simple arnaque ‘’ c’est devenu un fond de commerce pour les habitats d’ici. Ils attendent que les gens s’enlisent pour creuser des trous et dire que les véhicules ne doivent pas passer dans leur champ. Or quand tu paie de l’argent, ils te laissent passer’’, condamne-t-il.

Si les voies de communications constituent l’un des véritables leviers pour le développement d’un pays, la Guinée a encore du chemin devant elle. Tellement que les infrastructures routières sont en manque criard. C’est le moins que l’on puisse dire.

Diallo Boubacar 1
   Depuis Beyla
   Pour Africaguinee.com
   Tel: (00224) 664 93 51 32
 

 

Créé le 27 septembre 2013 19:53

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